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Assistants d'eurodéputés du FN : un procès pour 27 personnes, dont Marine Le Pen

Un procès est requis par le parquet de Paris pour le Rassemblement national et 27 personnes liées au parti, parmi lesquelles Marine Le Pen et son père. Ces derniers sont soupçonnés d'avoir participé à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016, a indiqué le parquet, vendredi. Marine Le Pen le 16 septembre 2023 aux journées d'été du RN à Beaucaire, dans le Gard. Le parquet a indiqué, vendredi 22 septembre, demander que la principale figure du Rassemble national (ex-Front national) soit jugée par le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics et complicité. Marine Le Pen a toujours contesté toute infraction dans ce dossier. Dans le détail, le parquet demande un procès pour 11 personnes ayant été élues eurodéputés sur des listes Front national, 12 personnes ayant été leurs assistants parlementaires, mais aussi quatre collaborateurs du parti d'extrême droite. Dans cette longue liste rassemblant la grande majorité des figures du parti du milieu des années 2010 figurent le maire de Perpignan Louis Aliot, l'ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, le vice-président exécutif de "Reconquête!", Nicolas Bay, l'ex-trésorier Wallerand de Saint-Just ou encore le député et porte-parole du RN Julien Odoul. Pour le Rassemblement national, pris en tant que personne morale, le parquet demande un procès pour complicité et recel de détournement de fonds publics, sur toute la période visée. Le parquet souligne que "les peines encourues sont dix ans d'emprisonnement, et une amende de maximum un million d'euros ou du double du produit de l'infraction", et rappelle que "le législateur a rendu obligatoire la peine complémentaire de privation du droit d’éligibilité, pour une durée maximale de cinq ans, ou de dix ans pour une personne élue ou membre du gouvernement." Un "système de détournement" des enveloppes allouées par l'UE L'enquête débute en mars 2015, lorsque le Parlement européen annonce avoir saisi l'office anti-fraude de l'UE d'éventuelles irrégularités commises par le Front national (rebaptisé RN depuis) concernant des salaires versés à des assistants parlementaires. Les investigations sont ensuite confiées fin 2016 à deux juges d'instruction financiers parisiens. Marine Le Pen a été mise en examen en juin 2017 pour "abus de confiance" et "complicité", des poursuites requalifiées plus tard en "détournement de fonds publics". Les magistrats soupçonnent le RN d'avoir "de manière concertée et délibérée" mis en place un "système de détournement" des enveloppes (21.000 euros mensuels) allouées par l'Union européenne à chaque député pour rémunérer des assistants parlementaires. Ces derniers auraient travaillé en réalité tout ou partie pour le RN, lui permettant ainsi des économies substantielles de salaires. Le Parlement européen, partie civile, avait évalué en 2018 son préjudice à 6,8 millions d'euros pour les années 2009 à 2017. Avec AFP

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