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Insolite et Faits divers

Alain Soral débouté par la Cour européenne des droits de l'homme, qu'il avait saisie après sa condamnation pour négation de la Shoah

L'essayiste d'extrême-droite s'était tourné vers la CEDH pour contester sa condamnation pour un dessin qui visait les historiens de la Seconde Guerre mondiale et non la communauté juive. Il n'a pas obtenu gain de cause. Il avait saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), après sa condamnation pour la publication en 2016 sur son site internet d'un dessin négationniste. L'essayiste d'extrême-droite Alain Soral a été débouté, jeudi 24 février, par la CEDH. De son vrai nom Alain Bonnet, il avait été condamné pour négation de la Shoah, en 2019, à 10 000 euros de jours-amende pour un dessin publié sur son site internet Egalité et Réconciliation et qui faisait référence à la une polémique de Charlie Hebdo après les attentats de Bruxelles, Papa où t'es ?. Sur son site, l'image, titrée Chutzpah Hebdo, montrait le visage de Charlie Chaplin devant l'étoile de David, avec la question "Shoah où t'es ?", à laquelle des bulles répondaient "ici", "là", "et là aussi", placées devant des dessins figurant du savon, un abat-jour, une chaussure sans lacet et une perruque. Un encart indiquait également "historiens déboussolés", rappelle la CEDH dans un communiqué résumant sa décision "définitive". Un "impact nocif du message véhiculé" Alain Soral affirmait que ce dessin visait les historiens de la Seconde Guerre mondiale et non la communauté juive. Il estimait que sa condamnation violait son droit à la liberté d'expression et avait donc saisi la juridiction basée à Strasbourg. Celle-ci lui a finalement donné tort, estimant au contraire que les juges avaient "fourni des motifs pertinents et suffisants" permettant de conclure "que les différents éléments (du) dessin litigieux visaient directement la communauté juive". "Les autorités françaises ont déjà eu à répondre à des propos ou des discours s'apparentant au négationnisme et au révisionnisme alors que l'Holocauste fait partie de la catégorie des faits historiques clairement établis", relèvent les juges paneuropéens. De plus, alors que la justice avait ordonné la suppression du dessin du site d'Alain Soral, l'image "reste accessible en ligne par le biais des moteurs de recherche", constate encore la Cour, selon laquelle "l'impact nocif du message véhiculé" demeure donc "considérable".

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