Affaire Yannick Agnel : "Je ne connaissais rien du sexe et de l'amour", le terrible témoignage de sa victime présumée
Le 11 décembre, Yannick Angel a été mis en examen pour "viol et agression sexuelle sur mineure de 15 ans" et placé sous contrôle judiciaire. Sa victime présumée a porté plainte l'été dernier.
"Je suis certaine qu'il n'y a jamais eu de consentement". Plusieurs semaines après la mise en examen pour viol sur mineure de Yannick Agnel, les avocats de sa victime présumée prennent la parole. Dans les colonnes de L'Equipe, les conseils de la fille de l'ancien entraîneur du champion olympique décrivent "l'emprise" qu'il exerçait sur elle, lorsqu'il avait 24 ans et elle, 13. "Elle est en admiration, elle est incapable de dire non et je pense que du coup elle ne se pose même pas la question de ce qui se passe. Il se passe des choses qu'elle subit", explique son avocat, Isabelle Rollet, qui décrit l'adolescente d'alors comme "une enfant au niveau de l'état civil" mais aussi "une enfant dans son corps" : "Elle était super filiforme, elle n'avait aucune conscience de sa sexualité et de ce que c'est qu'une vie de femme".
Les faits pour lesquels Yannick Agnel est mis en examen remontent à 2015/2016. Sa victime présumée a mis des années avant de porter plainte, aidée par un psychiatre. Au juge d'instruction, la jeune femme de 19 ans aurait, selon L'Equipe, expliqué avoir "déposé plainte (...) parce qu'il fallait le faire, parce que c'est quelque chose de pas normal". "Maintenant, je veux que tout se déroule au mieux. Comme à 13 ans, je connaissais pas l'amour ni le sexe. À 19 ans, je ne connais rien à la justice, ajoutait la victime présumée de Yannick Agnel. Je ne suis pas du tout en train de dire que Yannick Agnel doit être attaché à un poteau et lapidé. Que ce qui doit se passer se passe, c'est tout." Pour le moment, elle a en revanche refusé une confrontation avec l'ancien nageur, qui a reconnu la matérialité des faits avant d'être mis en examen.
Yannick Agnel : pour sa victime présumée "natation c'est agression"
"Il y a pour N. ce premier soulagement qu'il ait reconnu la matérialité des faits. Le but, c'est de l'accompagner dans ce qu'elle vit et de faire en sorte que pour elle, ça se passe le mieux possible", ajouta Me Wetterer, un des avocats de la jeune femme, auprès de L'Equipe. Nageuse au fort potentiel, elle a quitté la France pour s'entraîner à l'étranger. "Elle ne veut plus. Elle coupe tout. Au-delà de l'impact dramatique que ces agressions ont eu et auront, on lui a enlevé tout ce par quoi et pour quoi elle a vécu pendant vingt ans. Parce que pour elle, natation c'est agression, regrette Isabelle Rollet. (...) Je trouve ça d'une violence extrême d'avoir été agressée dans le milieu qui a été le sien au point de ne plus vouloir en entendre parler. Elle ne se met plus en maillot de bain."
Loading widget
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités