Affaire Yannick Agnel : il a reconnu les faits mais n'a pas pensé contraindre, ce qu'il a dit en garde à vue
Samedi 11 décembre 2021, Yannick Agnel a été mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineure. Selon la procureure de la République de Mulhouse, l'ancien nageur aurait reconnu la matérialité des faits.
Placé en garde à vue pendant 48 heures, Yannick Agnel, accusé d'agression sexuelle sur mineure, a été entendu par un juge d'instruction. Alors qu'il est aujourd'hui libre, sous contrôle judiciaire, c'est lors d'une conférence de presse qu'Edwige Roux-Morizot, procureure de la République de Mulhouse, s'est exprimée. Elle a d'abord expliqué : "Le juge d'instruction avait demandé un placement en détention. Mais le juge des libertés et de la détention en a décidément autrement. La personnalité du mis en cause n'est pas entrée en considération. La même décision aurait été prise pour une autre personne. En plus, son contrôle judiciaire est strict."
Accusé d'avoir agressé sexuellement la fille de son ancien entraîneur, Yannick Agnel aurait reconnu les faits, comme l'indique Edwige Roux-Morizot. "Yannick Agnel reconnait la matérialité des faits qui lui sont reprochés. Il précise qu'il n'avait pas le sentiment qu'il y a eu contrainte. Si les faits sont constitutifs de viol, c'est parce que vous n'ignorez pas qu'il existe une différence d'âge très importante entre les 13 ans de la victime et les 24 ans de Yannick Agnel", a-t-elle déclaré, avant d'ajouter : "Les faits reprochés, ce sont des faits de viol et d'agression sexuelle. Les chefs de mise en examen, c'est sur toute l'année 2016. Cela s'est aussi produit en Thaïlande, à Rio, et à Tenerife, je crois. Ce qui tend à penser qu'il y a eu plusieurs faits. Tous les faits se sont déroulés sur l'année 2016."
Yannick Agnel reconnaît les faits
Au cours de cette conférence de presse, la procédure de la République de Mulhouse a rappelé : "Quand on a dix ans de différence d'âge, il est évident que c'est une véritable contrainte bien sûr. Il y a la personnalité d'Agnel qui a pu entrer en ligne de compte. C'est quelqu'un qui a une véritable personnalité forte. C'est ce qui caractérise pour nous les faits de viols et d'agression sexuelle. Il n'a pas eu le sentiment de placer cette femme sous contrainte. Il le regrette. Comme la majorité des plaintes en matière de viol, tout un cheminement psychologique qui a eu lieu chez elle et qui a fait qu'elle a décidé, parce qu'elle allait mal, de déposer plainte." Enfin, elle a ajouté : "D'autres auditions sont prévues, un certain nombre d'investigations auront lieu. Sur mineur de quinze ans, ça tombe sous le coup de la loi, quand bien même on peut estimer qu'elle est consentante, ça tombe sous le coup de la loi. La différence d'âge peut valoir contrainte morale par hypothèse."
Loading widget
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités