Affaire Patrick Poivre d'Arvor : cette décision de justice inattendue qui pourrait bouleverser l'enquête

Ce mardi 28 juin, la justice a étendu les poursuites judiciaires à l'encontre de Patrick Poivre d'Arvor aux faits, prescrits, dont l'accuse Florence Porcel. L'autrice l'accuse de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004. L'information judiciaire ouverte contre Patrick Poivre d'Avor s'est étoffée. Ce mardi 28 juin, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a étendu les poursuites visant Patrick Poivre d'Arvor. Désormais, les faits dénoncés par l'écrivaine Florence Porcel, apparaissant prescrits, sont inclus dans l'information judiciaire ouverte par un juge d'instruction à Nanterre, comme l'a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. Pour rappel, l'autrice accuse l'ex-présentateur du JT de TF1 de lui avoir imposé un rapport sexuel, en 2004, et une fellation, en 2009. Lors d'une enquête préliminaire ouverte en 2021, les premiers faits avaient été classés sans suite pour prescription. Avec cette décision, la cour d'appel "permet à l'instruction de poursuivre sur l'ensemble des faits". Contactée, la défense de Patrick Poivre d'Arvor "attend de disposer des éléments plus précis avant de réagir et de commenter, le cas échéant, une décision de justice qui s'affranchirait des règles de prescription". L'avocate de l'ancien journaliste, Jacqueline Laffont, confirme que son client n'a pas été entendu par le juge d'instruction. Après une première plainte classée sans suite, Florence Porcel avait déposé une plainte avec constitution de partie civile en novembre 2021 pour dénoncer deux viols. En décembre dernier, une information judiciaire a été ouverte à Nanterre, seulement sur les faits qui n'étaient pas prescrits. L'autrice avait alors fait appel pour que l'ensemble des faits dont elle accuse PPDA fassent l'objet d'investigations de la part de la justice, rappelle franceinfo. PPDA : pourquoi il a déposé plainte contre 16 de ses accusatrices ? Depuis des mois, 17 plaintes ont été déposées contre Patrick Poivre d'Arvor. L'ancien présentateur du 20 heures de TF1 avait déposé plainte en avril dernier contre 16 de ses accusatrices, pour dénonciation calomnieuse. "Depuis de nombreux mois, beaucoup d'accusations qui n'ont aucun fondement sont portées contre Patrick Poivre d'Arvor. On ne peut pas accuser faussement et impunément", avait déclaré Philippe Naepel, avocat de PPDA, pour expliquer la procédure judiciaire entamée. Le 10 mai dernier, 20 femmes ont décidé de sortir du silence, à visage découvert, dans À l'air libre, une émission de Mediapart. Après la diffusion de ces témoignages, le groupe France Télévisions avait pris la décision d'évincer le journaliste de la collection de documentaires Une Maison, un Artiste.