Affaire Jubillar : "Il n'y a pas d'élément pour que Cédric Jubillar reste en détention", estime son avocat avant l'audience
Un juge des libertés et de la détention doit se prononcer jeudi sur la prolongation de la détention de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa conjointe.
À quelques heures du début de l'audience sur son maintien en détention jeudi 9 juin, "Cédric Jubillar est confiant", assure à franceinfo un de ses trois avocats, maître Alexandre Martin. "Il se dit que la justice va ouvrir les yeux et constater qu'il n'est pour rien dans la mort de Delphine, ou en tout cas qu'il peut être remis en liberté." Mis en examen pour meurtre par conjoint, le peintre-plaquiste de 34 ans a été placé en détention provisoire il y a près d'un an, le 18 juin 2021. Ce jeudi, un juge des libertés et de la détention doit se prononcer sur la prolongation de cette détention alors que toutes ses demandes de remise en liberté ont déjà été refusées.
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Pour maître Martin, "il n'y a plus d'élément juridique, aucun élément factuel, pour que Cédric Jubillar reste en prison". "Le sang dans la voiture, le podomètre, la fameuse couette... Les indices ont été battus en brèche et n'ont pas permis de confirmer les convictions des gendarmes et du parquet", poursuit-il.
L'avocat rappelle en revanche l'existence d'"éléments dont la justice ne sait que faire". "Le téléphone de Delphine a été utilisé plusieurs fois dans la nuit de sa disparition jusqu'à 6h52, quand Cédric Jubillar était avec les gendarmes."
"Une remise en liberté n'est absolument pas souhaitable"
Les proches de Delphine Jubillar, eux, ne sont toujours pas de cet avis. Un de leur avocats, Mourad Battikh, continue de dénoncer "des indices graves et concordants qui existent contre Cédric Jubillar". Il estime même qu'une remise en liberté du seul suspect dans cette affaire "viendrait troubler gravement l'ordre public". "Pour ces raisons, une remise en liberté n'est absolument pas souhaitable ni envisageable."
"Un an a passé" depuis le placement en détention provisoire de Cédric Jubillar, insiste son avocat Alexandre Martin qui estime qu'il est temps d'"appliquer le droit". "La détention doit être l'exception. Il y a d'autres possibilités. Nous proposons comme garantie au juge des libertés et de la détention qu'il vive en dehors du département du Tarn et qu'il ne revienne pas dans l'immédiat à Cagnac-les-Mines. La présomption d'innocence doit être consacrée et l'instruction suivra son cours. Si un jour il doit y avoir une comparution devant une juridiction, ce sera un autre débat."