Procès des attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam "apte" à assister à l'audience
Perturbé par la crise sanitaire, le procès du 13-Novembre a repris jeudi, une expertise médicale ayant estimé que Salah Abdeslam, testé positif au Covid-19 fin décembre, était apte à comparaître. Toutefois l'audience a été suspendue à cause du refus de comparaître d'un second accusé, le Suédois Osama Krayem.
Le procès des attentats du 13-Novembre a repris, jeudi 6 janvier, devant la cour d'assises spéciale de Paris, en présence du principal accusé, Salah Abdeslam, déclaré "apte" à comparaître. Celui-ci avait été testé positif au Covid-19 fin décembre, pendant la suspension du procès, mais plusieurs expertises médicales ont confirmé ces derniers jours qu'il était apte à assister aux audiences.
Mais l'audience a repris à 12 h 55 avant d'être immédiatement suspendue pour faire constater par un huissier le refus de comparaître d'un autre accusé, le Suédois Osama Krayem, dont l'interrogatoire était prévu ce jeudi.
Seul membre encore en vie des commandos jihadistes ayant fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, Salah Abdeslam n'était plus apparu dans le box depuis le 25 novembre, refusant, comme Osama Krayem, de s'y présenter pour protester contre l'absence physique à la barre d'enquêteurs belges.
Le procès avait brièvement repris mardi, après une pause de quinze jours. Salah Abdeslam étant toujours placé à l'isolement après son test positif, l'audience avait été suspendue jusqu'à jeudi.
Un complément d'expertise médicale ordonné par le président de la cour, Jean-Louis Périès, a confirmé que le principal accusé était "apte à assister aux audiences de la cour d'assises".
"Le 6 janvier, M. Salah Abdeslam sera à 13 jours du début des symptômes permettant la levée de l'isolement. Aucune mesure sanitaire spécifique n'est à prendre dans ce contexte", soulignait le rapport d'expertise que l'AFP a pu consulter.
Au terme de près de quatre mois d'audience marqués par les auditions de rescapés des attaques et de leurs proches, le procès entre dorénavant dans une nouvelle phase, celle de l'interrogatoire sur le fond du dossier des 14 accusés présents (six autres, donc cinq présumés morts, sont jugés en leur absence). Le procès doit s'achever fin mai.
Avec AFP