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Insolite et Faits divers

Affaire Jacques Bouthier : quatre Marocaines portent plainte contre l'ex-PDG d'Assu 2000

Trois d'entre elles ont témoigné vendredi devant les journalistes. Elles ont affirmé avoir été licenciées après avoir refusé de "céder au harcèlement et au chantage" de Jacques Bouthier "et de ses complices parmi les responsables" du groupe. Jacques Bouthier a été placé en détention fin mai et les dossiers s'accumulent. Quatre jeunes femmes ont déposé plainte au Maroc contre Jacques Bouthier, l'ex-PDG du groupe de courtage en assurances Assu 2000, a fait savoir, vendredi 17 juin, une association marocaine de défense des victimes d'abus sexuels. Jacques Bouthier est accusé par les plaignantes de "traite d'êtres humains, harcèlement sexuel et violences verbales et morales", a déclaré Karima Salama, avocate de l'Association marocaine des droits des victimes, précisant que les faits présumés s'étaient produits entre 2018 et le début 2022. "Une enquête est ouverte et nous faisons confiance à la justice", a précisé l'avocate lors d'une conférence de presse à Tanger (nord du Maroc), où étaient employées les quatre plaignantes marocaines, âgées de 26 à 28 ans, par le groupe Assu 2000 (rebaptisé Vilavi). Les plaignantes dénoncent "ses complices parmi les responsables" du groupe Trois d'entre elles ont témoigné vendredi devant les journalistes sous couvert de l'anonymat, leur identité protégée par un masque sanitaire et des lunettes noires. Elles ont affirmé avoir été licenciées après avoir refusé de "céder au harcèlement et au chantage" de Jacques Bouthier "et de ses complices parmi les responsables" français et marocains de sa société à Tanger. Les plaintes ont été déposées auprès du procureur général à Tanger. Ces jeunes femmes ont fait état de harcèlement sexuel répété, de chantage à l'emploi et d'intimidations, dans un climat de précarité sociale. "Jacques Bouthier n'a aucune morale, ni éthique, il est persuadé qu'avec son pouvoir financier il peut tout se permettre en toute impunité", a dénoncé la présidente de l'association et avocate Aïcha Guellaa. "Il y a des témoins, il y a des preuves tangibles, il y a des échanges sur WhatsApp, par mail", a-t-elle ajouté.

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