Affaire Clément Brisse : ces brimades dont le lycéen était victime avant d'être retrouvé mort

Retrouvé mort dans une mare près de son lycée en 2017, Clément Brisse a eu la gorge tranchée sur 13 cm avant de mourir, selon les résultats de l'autopsie du corps de l'adolescent, dévoilés par La Voix du Nord le 19 novembre 2021. L'affaire Clément Brisse est arrivée à son terme le 19 novembre 2021. Ce jour-là, la cour d'assises des mineurs de la Somme a condamné un adolescent, âgé de 17 ans au moment des faits, à une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Pour rappel, le corps sans vie du jeune Clément Brisse, âgé de seulement 16 ans, fut retrouvé dans une mare près de son lycée en 2017. Lors du procès, plusieurs anciens camarades de classe de la victime ont témoigné des brimades dont il fut la cible. Il a notamment eu les cheveux rasés, des biscuits remplis de dentifrice, des surnoms humiliant, ou bien encore ses vêtements jetés à la poubelle. "Je me sens perdu dans ce monde (...) ça ne me donne plus envie de continuer ma vie", avait également écrit Clément Brisse sur Facebook quelques jours avant sa mort. De son côté, le quotidien local La Voix du Nord avait dévoilé les résultats de l'autopsie pratiquée sur le corps de la victime. Selon les constatations du médecin légiste, Clément Brisse a eu la gorge tranchée sur 13 cm avant de mourir. Toutefois, il n'a pas pu totalement écarter la thèse du suicide. L'adolescent était interne en seconde au lycée Peltier. Durant leur enquête, les autorités ont retrouvé des traces de sang sur les baskets d'un ancien camarade de Clément Brisse, répondant au nom de Jérémy D. Affaire Clément Brisse : un autre ancien camarade de classe jugé pour faux témoignage Au cours du procès, l'avocat général avait requis 20 ans de réclusion contre l'accusé, tout en demandant aux jurés de ne pas retenir l'excuse de minorité, face aux "nombre incalculable de mensonges" de Jérémy D. "Oui, j'avais des couteaux, oui, j'étais un voleur, mais je ne suis pas un meurtrier", avait affirmé l'adolescent, tandis que son avocate, Me Houria Zanovello, estimait que "le doute" devait profiter à son client. "Cela ne fera jamais revenir Clément et la douleur de la famille est toujours là. Ça ne peut pas être quelqu'un d'autre, il n'y a pas de doute possible, c'est lui et seulement lui qui a tué Clément. La seule chose que l'on ne saura jamais, c'est pourquoi", avait plaidé, pour sa part, l'avocat de la famille de la victime, Me Guillaume Demarcq. Jugé pour faux témoignage, un autre ancien camarade de Clément Brisse a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Il avait fini par avouer aux gendarmes que Jérémy D. l'avait emmené voir le corps de la victime plusieurs heures avant sa découverte.