Violences urbaines à Lyon : deux mineurs et un majeur poursuivis, une enquête confiée à l'IGPN
Les jets de projectiles et incendie de véhicules ont été commis dans le quartier de La Duchère jeudi soir après la chute d'un adolescent de 13 ans à scooter. Le parquet de Lyon a confié une enquête à l'IGPN sur les circonstances de l'accident.
Sur les 12 personnes interpellées jeudi 4 mars, dans la soirée, à Lyon après des affrontements entre des jeunes et des forces de l'ordre dans le quartier de La Duchère, deux mineurs et un majeur seront poursuivies, annonce le parquet de Lyon vendredi dans un communiqué.
La personne majeure sera déférée samedi devant un juge en vue d’une comparution immédiate pour "des faits de violences avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique (jet de projectiles) et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations", précise le parquet. Un mineur de 16 ans sera déféré également samedi pour les mêmes raisons. Un autre mineur de 14 ans sera poursuivi devant le juge des enfants "pour détention d’un feu d’artifice de mortier".
Une enquête confiée à l'IGPN
En revanche, neuf personnes ont été remises en liberté à l’issue de leur garde à vue faute "d’éléments permettant de retenir leur implication dans les faits de violences ou de dégradations commis au cours de la soirée", a précisé le parquet qui pa demandé la poursuite des investigations. Les enquêteurs doivent identifier les auteurs des violences commises lors de cette soirée au cours de laquelle six voitures ont été incendiées ainsi que deux motos, des poubelles et des abribus.
Ces violences ont été déclenchées par la chute d'un adolescent de 13 ans à scooter mercredi après-midi. L'adolescent se trouve actuellement entre la vie et la mort. La préfecture dément formellement l'implication de la police dans cet accident. Toutefois, le parquet de Lyon a décidé d’ouvrir une enquête en recherches des causes des blessures pour déterminer les circonstances exactes de l’accident, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) "dans un souci de transparence et d’impartialité", indique le communiqué "compte tenu de certaines déclarations relayées par les médias et mettant en cause les services de police dans la survenance de cet accident".