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Insolite et Faits divers

Violences policières : Frédéric Péchenard ne croit pas à un "contrôle indépendant" de la police, "une couche supplémentaire inutile"

L'ancien directeur général de la police nationale et vice-président LR du conseil régional d’Ile-de-France dit ne rien attendre des annonces d'Emmanuel Macron mardi midi depuis Roubaix (Nord) pour clôturer le Beauvau de la sécurité. "On va rajouter une couche supplémentaire parfaitement inutile" avec la mise en place d’un "contrôle indépendant" de la police voulu par Emmanuel Macron, affirme Frédéric Péchenard, ancien directeur général de la police nationale et vice-président LR du conseil régional d’Ile-de-France sur franceinfo ce mardi. Le chef de l’Etat doit faire des annonces ce mardi midi depuis Roubaix (Nord) pour clôturer le Beauvau de la sécurité. Frédéric Péchenard n’en "attend rien". "C’est bien de parler des sujets de police et d'inviter autour de la table les syndicats, les policiers, la hiérarchie, les élus et les citoyens, note-t-il. Mais il faut que ça débouche sur quelque chose. Et le Beauvau de la sécurité, c'est fait pour préparer une Loppsi, [une loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure], c'est à dire quelque chose qui vous permet de voir la police et la justice à cinq ans, à 10 ans." Frédéric Péchenard, en tant qu'ancien directeur général de la police nationale, rejette particulièrement l'idée d'Emmanuel Macron de réformer le contrôle des policiers. Cette mission pourrait être confiée à des parlementaires. "On va rajouter une couche supplémentaire qui me paraît parfaitement inutile", estime l'ancien policier. "Quand vous êtes avocat et que vous êtes jugés par le Conseil de l'Ordre des avocats, qui sont des avocats. Quand vous êtes médecin, vous êtes jugés par des médecins en première instance", rappelle-t-il, comme l'IGPN où ce sont des policiers qui contrôlent d'autres policiers. Le juge d'instruction lui paraît une garantie suffisante "Les trois quarts du travail, et notamment sur les violences, de l’IGPN sont des délégations des magistrats, conclut l'ancien policier. C'est-à-dire que ce sont les magistrats, juges d'instruction, procureurs de la République qui saisissent les officiers de police judiciaire de l’IGPN et vont faire un travail et le contrôle sur l'action des forces de sécurité, sur les violences notamment, est fait par les magistrats." "Il n'y a pas dans notre pays quelqu'un qui est plus indépendant que le juge d'instruction, insiste Frédéric Péchenard. Donc, ça me paraît une garantie suffisante. Par ailleurs, vous avez déjà tout un tas de comités contre la torture, ainsi que les journalistes qui surveillent eux aussi de près ce que fait la police".

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