news-details
Insolite et Faits divers

Violences policières : Amnesty International dénonce le "non-respect des droits humains" au Teknival de Redon

Dans un enquête publiée ce mardi, Amnesty International déplore l'absence de mécanisme indépendant d'enquête sur les allégations de violences policières en France et demande de nouvelles "stratégies d'intervention". L'usage de la force au Teknival de Redon, en Ille-et-Vilaine, "n'était ni nécessaire, ni proportionné", selon une nouvelle enquête d'Amnesty International, publiée ce mardi, qui estime que les forces de l'ordre françaises ne respectent pas le droit français ni les principes de base des Nations unies. L'ONG déplore "une répétition des scènes de violence" lors des opérations de maintien de l'ordre et demande au gouvernement "l'interdiction des grenades explosives", de nouvelles "stratégies d’intervention" et "la création d'un organe indépendant chargé d’enquêter sur les plaintes déposées contre les agents de la force publique". "Il en va de la légitimité des forces de l'ordre." Un jeune homme avait eu la main arrachée Dans la nuit du 18 au 19 juin derniers, au Teknival de Redon, interdit par la préfecture d'Ille-et-Vilaine, un jeune homme avait eu la main arrachée. Des dizaines de participants et onze gendarmes avaient également été blessés. Selon la présidente d'Amnesty International France, Cécile Coudriou, "il est inacceptable que des opérations de maintien de l’ordre, a fortiori pour disperser un simple rassemblement festif, conduisent à des blessures allant jusqu’à la mutilation". Amnesty International rappelle que "les gendarmes ont lancé des grenades lacrymogènes, de désencerclement et de type GM2L sur les participants au Teknival, pendant sept heures, puis de nouveau le jour suivant, en fin de journée, avant de détruire illégalement le matériel de sonorisation". "Des grenades ont été utilisées sans visibilité, alors que ces armes peuvent mutiler." Pour l'organisation, la force a été utilisée "en premier recours, sans médiation ou communication préalable, sans instruction sur les modalités d’évacuation du site, dans un champ, de nuit". Malgré l'ouverture d'une enquête préliminaire, Amnesty International déplore en effet l'absence d'évaluation critique de l'opération et l'absence de mécanisme indépendant d'enquête sur les allégations de violences policières en France. "Comme toute personne, les membres des forces de l'ordre sont plus enclins à enfreindre les lois, les règles et les règlements lorsqu’ils n’ont pas à craindre d’en subir les conséquences", déplore Cécile Coudriou.

You can share this post!