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Arts et People

Viol et meurtre de Katell Berrehouc : rebondissement inespéré pour un cold case français vieux de 27 ans

L'affaire du viol et du meurtre de Katell Berrehouc a pris un nouveau tournant, comme l'a révélé Le Parisien ce lundi 28 novembre. Un homme a été mis en accusation devant la cour d'assises du Val-d'Oise, où il sera jugé.  Un cold case vieux de 27 ans. Les faits remontent au 11 mai 1995 lorsque Katell Berrehouc, alors âgée de 19 ans, a été retrouvée étranglée dans le lit de ses parents. La piste familiale est d'abord privilégiée mais celle-ci s'avère finalement être une impasse. Au fil des années, les enquêteurs ne sont pas parvenus à découvrir ce qui est arrivé à la jeune femme, jusqu'en juillet 2018. C'est une analyse ADN qui avait permis la mise en examen de Cyril E, un courtier en assurance âgé de 23 ans au moment des faits et de 50 ans aujourd'hui. Placé en détention provisoire, il avait été remis en liberté, un an et demi plus tard. Comme le révèle le Parisien ce lundi 28 novembre, il va devoir faire face à la justice puisqu'il a été mis en accusation devant la cour d'assises du Val-d'Oise pour le meurtre de la jeune femme. Il s'agit d'une ordonnance du juge d'instruction de Pontoise, rendue le 11 octobre dernier. "Mon client clame toujours son innocence", a expliqué Me Sylvain Cormier, son avocat. "Nous avons fait appel de cette ordonnance devant la chambre d'instruction", a-t-il précisé. Mais qu'est-il arrivé à Katell Berrehouc ? Ce procès va-t-il apporter des réponses à ses proches ? Le 11 mai 1995, en fin d'après-midi, c'est une atroce découverte que va faire le petit frère de Katell Berrehouc. La jeune femme était à demi-nue sur le lit de ses parents, un legging noué autour du cou. Les experts expliquent qu'elle a été étranglée dans la matinée mais aussi que son corps ne "présente aucune trace de violence, ni physique, ni sexuelle". Toutefois, la découverte de "traces de lubrifiant pourrait accréditer l'hypothèse d'un rapport sexuel consenti", peut-on lire ensuite. Les gendarmes sont parvenus à isoler une trace d'un ADN masculin sous les ongles de la main droite de la victime mais aucune correspondance ne va être trouvée, jusqu'en 2017. Le parquet de Pontoise lance son projet cold case, qui vise à relancer les investigations de dossiers datant de plusieurs années et c'est grâce à la vigilance d'une greffière que le principal suspect a pu être interpellé. Au printemps 2018, c'est Cyril E, marié et père de famille, qui est au centre de l'attention. L'homme avait été condamné en 1993 dans une "affaire de viol et d'agression sexuelle" mais aussi en 2001, pour des "violences conjugales". Placé en garde à vue, il a rapidement nié le meurtre de Katell Berrehouc, expliquant qu'il faisait de la vente à domicile au moment des faits. Katell Berrehouc : comment le principal suspect a justifié la présence de son ADN ? Pour les enquêteurs, il ne fait aucun doute que Cyril E est suspect. La présence de son ADNsous les ongles de Katell Berrehouc est un élément important qu'ils ne souhaitent pas mettre de côté. "Il a expliqué qu'il n'était pas impossible qu'il ait vendu des tableaux, mais la vérité est qu'il se dit totalement étranger à cette histoire", explique Me Sylvain Cormier, son avocat. "Lorsque le suspect obtempère de bonne foi et cherche une explication plausible, un piège se referme sur lui : ses hypothèses et tentatives de trouver une explication sont désormais en quelque sorte validées par l'expertise ADN", poursuit l'avocat. Cette nouvelle mise en accusation va-t-elle faire la lumière sur toute cette affaire ? "Avec le temps, ils ont réussi à se reconstruire mais la réouverture du dossier a fait naître chez eux un espoir considérable de voir aboutir l'enquête", a déclaré Me Caroline Grima, avocate de la famille de Katell Berrehouc.

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