VIDEO. Le lifting brésilien des fesses, une pratique qui peut être dangereuse
"La chose la plus importante à savoir sur le lifting brésilien, c'est qu'il peut être mortel s'il est fait par la mauvaise personne." Le Brazilian Butt Lift, lifting brésilien des fesses en français, donne aux femmes une silhouette en X. Mais cette procédure de plus en plus populaire a l'un des plus forts taux de mortalité de toutes les interventions de chirurgie esthétique.
Apparu au Brésil dans les années 1960, le lifting des fesses est devenu de plus en plus populaire avec l'avènement des réseaux sociaux. "Les Kardashian, les Jenner, Cardi B, Nicki Minaj... Il y a tellement de célébrités qui sont obsédées par leur arrière-train que des jeunes femmes subissent cette opération pour ressembler à leurs idoles", explique le docteur Anthony Youn, chirurgien esthétique diplômé.
Une opération qui nécessite des compétences
Le lifting brésilien ne requiert pas d'implants en silicone mais un transfert de graisse. "On commence par effectuer une liposuccion, en retirant de la graisse de certaines parties du corps, souvent l'abdomen, les hanches ou les cuisses. La graisse est ensuite purifiée puis réinjectée dans les fesses, par de petites incisions", explique le docteur. Après l'opération vient la convalescence qui oblige à porter un vêtement de compression pendant plusieurs semaines et à ne pas s'asseoir. Cette procédure est relativement anodine quand elle est réalisée par un chirurgien qualifié mais son prix élevé pousse beaucoup de femmes à se tourner vers des grands centres à bas coût souvent situés à Las Vegas, Los Angeles, Miami et d'autres destinations internationales.
Quels dangers ?
En 2017, un à deux liftings brésiliens sur 6000 a eu des conséquences mortelles. "Quand on injecte de la graisse dans les fesses, il faut l'injecter dans la couche sous-cutanée, entre la peau et le muscle. Si le chirurgien ne sait pas ça, s'il ne l'a jamais étudié, s'il y va à tâtons et injecte la graisse en profondeur dans les muscles fessiers, ce qui arrive très régulièrement, alors le taux de mortalité augmente de manière significative", développe Anthony Youn. À l'heure actuelle, les effets à long terme de ces opérations sont mal connus... "Entre 30 et 50 % de la graisse injectée restera à long terme, pendant cinq ans, dix ans, sans doute même encore plus longtemps", explique le médecin.