VIDEO. Ecoterrorisme : plusieurs individus "fichés S" ont "un potentiel violent énorme", indique le préfet de police de Paris Laurent Nuñez
Pour le préfet de police de Paris, le terrorisme ne relève pas seulement de l'atteinte à l'intégrité physique, mais aussi de la déterioration, comme lors des manifestations anti-bassines dans les Deux-Sèvres.
À Paris et dans toute la France, "il y a quelques dizaines d’individus qui sont suivis au titre de la radicalisation violente y compris dans des mouvements défendant des causes qu’ils disent écologistes", indique lundi 31 octobre sur franceinfo le préfet de police de Paris Laurent Nuñez aprèsles manifestations "anti-bassines" de ce week-end à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), durant lesquelles une canalisation a été sectionnée. Il s'agit, selon Laurent Nuñez, de "manifestants qui se cagoulent, qui s'arment, qui s'équipent, qui ont des mortiers et qui vont directement au contact des forces de l'ordre pour commettre des exactions". "On ne peut pas dire que c'est une forme d'expression radicale, c'est ni plus ni moins qu'une expression violente", ajoute le préfet de police de Paris.
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Laurent Nuñez rappelle que le terrorisme ne relève pas uniquement "de l'atteinte volontaire à l'intégrité physique, à la vie", "il y a aussi les dégradations, les détériorations et les destructions". "Ce ne sont pas que les attentats", souligne le préfet de police de Paris, ancien coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.
Des habitués des cortèges
Laurent Nuñez donne ainsi comme définition du terrorisme "tous les actes qui visent à créer des troubles graves à l'ordre public en vue de semer l'intimidation, la terreur". Selon Laurent Nuñez, les services de renseignement travaillent sur plusieurs "individus qui développent une forme de radicalité violente autour de la cause écologiste, telle qu'ils l'entendent" car ils "ont un potentiel violent énorme". "Un certain nombre d'entre eux sont fichés S au même titre que des terroristes islamistes, de manière à être suivis", précise-t-il.
Laurent Nuñez constate par ailleurs que ces individus "ont pris l'habitude d'infiltrer les types de cortèges ou de manifestations comme celle de samedi pour commettre des violences extrêmement graves". Si l'on parle, selon le préfet de police de "quelques dizaines" de personnes, Laurent Nuñez déplore que souvent ces dernières "entraînent avec elles d'autres manifestants qui également commettent des violences". Il qualifie ces infiltrations de "systématiques" à Paris "dans les cortèges politiques ou syndicaux, pour les faire dégénérer".