Tueur de sang froid ou meurtrier limité ? Le profil de l'assassin de Payerne en question
Le 25 avril 2018, un homme habitant en Suisse a tué son ex-femme et son fils en leur tirant dessus 31 fois. Ses avocats l'ont présenté comme souffrant de limitations intellectuelles plutôt que comme un assassin.
Les faits se sont déroulés en Suisse le 25 avril 2018 et le mardi 8 mars 2022, journée internationale des droits des femmes, l'accusé a été condamné à la prison à vie et une expulsion du territoire suisse pour une durée de 15 ans. Son crime ? Avoir tué son ex-femme et son fils en leur vidant deux chargeurs de Glock dessus, soit 31 balles au total. Lorsqu'il a tué son ex, l'accusé lui a tiré dessus six fois au visage, avant de tirer à 24 autres reprises dans la tête, le thorax et l'abdomen de ses deux victimes. Si la Cour le voyait comme un assassin de sang froid qui a prémédité le meurtre de son ex-femme, qu'il avait déjà battue et qui avait décidé de le quitter, ses avocats ont voulu explorer une autre piste. Mes Patrick Michod et Tracy Salamin ont en effet voulu explique que leur client, loin d'être un tueur, est simplement un père de famille à l'histoire tragique et dépassé par les événements.
Invoquant ses limitations intellectuelles, les avocats ont précisé qu'il s'agit d'un homme pratiquement analphabète et à la limite du handicap, ayant survécu aux tortures de son père et de ses frères lorsqu'il était enfant. Un portrait beaucoup plus mesuré destiné à attirer la sympathie de la Cour. Seulement après des analyses de plusieurs psychiatres, l'accusé a été déclaré responsable de ses actes et donc capable d'en endosser les conséquences. Quant à son explication selon laquelle il avait une arme dans sa voiture parce qu'il comptait aller au stand de tir, elle n'a pas non plus réussi à convaincre la Cour. L'homme prétendait avoir voulu discuter avec son ex-femme en se rendant chez elle, puis avoir tiré un premier coup de manière accidentelle lorsque son fils lui a sauté dessus.
L'accusé a été condamné à la prison à vie
Lors du jugement, la préméditation a été retenue et a poussé la Cour à demander la peine maximale. En effet dans la nuit du 22 au 23 avril, l'accusé a harcelé la victime de SMS en envoyant plus de 70 messages la traitant de "traînée" et "menteuse".Après sa journée de travail le 25 avril, il a donc été attraper son arme, deux chargeurs de munitions puis il est allé chez son ex-femme commettre le féminicide. Pour la présidente de la Cour, Yasmina Bendani, l'explication est simple : l'accusé "a préféré la supprimer que de laisser son épouse refaire sa vie de son côté" rapportent nos confrères suisses dans Le matin.
Loading widget
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités