Trafic de cuivre : quand les voleurs coupent Internet et le téléphone
Les cours des métaux comme le cuivre ont atteint de tels niveaux que des bandes organisées n'hésitent pas à dérober les câbles des réseaux téléphoniques. Certaines villes se retrouvent ainsi régulièrement privées de téléphone ou d'Internet.
Ces quelques brins de métal rouge valent une fortune. Depuis la pandémie, les vols de câbles téléphoniques ont explosé : la matière première de ces câbles, le cuivre, a vu son cours grimper en quelques mois pour atteindre près de 8 000 euros la tonne. Ces câbles sont souvent sous terre pour faire passer le téléphone ou Internet. Ils sont la nouvelle cible de bandes bien organisées. La petite commune de Coivrel, dans l'Oise, a déjà vu ses câbles en cuivre disparaitre sept fois. "Il n'y avait plus la box donc plus de télévision et plus d'Internet. À chaque fois qu'ils volent des câbles, c'est une semaine de réparation", regrette une habitante.
Des enquêtes difficiles pour les gendarmes
Pour dérober le cuivre, les voleurs s'introduisent dans des trappes, sectionnent les câbles qu'ils attachent à leur voiture pour les extraire. Les voleurs n'ont pas choisi par hasard les zones rurales comme terrain d'action favori : il est plus facile pour eux de se cacher, sachant qu'extraire des câbles demande plusieurs heures. En 2019, les 55 vols de câbles de cuivre dans l'Oise étaient le fait d'à peine cinq ou six bandes. Pour les gendarmes, ces enquêtes sont particulièrement difficiles car il faut agir vite, avant que les métaux ne soient vendus. Dès qu'un indicent est signalé, la police municipale est directement appelée pour intervenir. Et cela paye : les vols ont été divisés par trois en un an dans l'Oise.