Tournoi des Six Nations : les Bleus défient les Dragons gallois dans leur antre
Le sélectionneur français Fabien Galthié dirige ses joueurs, le 10 mars, lors d'un entraînement au Principality Stadium de Cardiff en vue du match contre le pays de Galles.
Le XV de France affronte vendredi à Cardiff les Gallois, alias les Dragons rouges, tenants du titre. Dernière équipe invaincue dans ce Tournoi des Six Nations, la France espère décrocher une nouvelle victoire pour conserver son rêve de Grand Chelem et disputer une finale contre l'Angleterre dans huit jours au Stade de France. Le match Galles-France est à suivre en direct sur notre site à partir de 20 h 30.
Et si les Bleus remportaient dès ce week-end le Tournoi des Six Nations ? Il faut pour cela qu'il battent les Gallois au Millennium, vendredi 11 mars, avec le point du bonus offensif et que l'Irlande et l'Angleterre fassent match nul le lendemain à Twickenham.
Remporter le Tournoi représenterait déjà beaucoup pour le XV de France, qui n'a plus gagné cette compétition depuis 2010. Mais les Français avaient alors réalisé un Grand Chelem, en remportant leurs cinq matchs. Et c'est cette prouesse que le sélectionneur Fabien Galthié et ses joueurs veulent réitérer cette année.
Une victoire française au pays de Galles paraît à la portée des Bleus. La France reste en effet sur trois victoires face au XV du Poireau : 27-23 lors du Tournoi 2020 à Cardiff, 38-21 en test-match à l'automne suivant, enfin 32-30 au Stade de France l'an dernier.
La bande du capitaine Antoine Dupont se présente en favorite, d'autant plus qu'elle a remporté ses six dernières rencontres, sa meilleure série depuis 2006, et qu'elle a clairement ciblé ce Tournoi comme un apéritif avant "son" Mondial, l'an prochain.
Face à elle, le pays de Galles, amputé de son emblématique capitaine Alun Wyn Jones, forfait pour cette compétition, n'est plus que l'ombre du vainqueur du Tournoi 2021. Il ne comptabilise "que" trois victoires lors de ses cinq derniers matches. Et il a déjà été battu dans cette édition par l'Irlande (29-7) et l'Angleterre (23-19).
Des Gallois redoutables à domicile
Cette dernière défaite concédée à Londres lors de la troisième journée a vexé les Diables rouges, qui se présenteront devant leur public désireux de montrer qu'ils valent mieux que leur médiocre avant-dernière place au classement.
Attention donc à cet excès de confiance chez les Bleus qui, l'an dernier, les avaient fait chuter lors de la quatrième journée du Tournoi en Angleterre après avoir, déjà, remporté leurs trois premières rencontres, pour terminer à la deuxième place de la compétition.
D'autant que le XV du Poireau, dans son antre, a gagné dix de ses onze derniers matches. "On va là-bas en tant que challenger. C'est une équipe qu'on respecte beaucoup parce que depuis dix ans, ils ont gagné quatre fois le Tournoi", a souligné Laurent Labit, l'entraîneur de l'attaque.
"C'est une nation qui, avec peu d'habitants, invente des joueurs de rugby incroyables. On a été biberonnés avec les Gareth Edwards, Williams, Fenwick... De tellement beaux joueurs de rugby", a rappelé Fabien Galthié.
"Tout le monde dit que c'est le plus beau stade du monde", a confié pour sa part le troisième ligne Anthony Jelonch, des étoiles dans les yeux, pour qui ce sera une "première fois" au Principality Stadium, un stade de près de 74 000 places qui est la propriété de la Fédération galloise de rugby. Celui-ci a la particularité de posséder un toit totalement rétractable que les organisateurs laissent ouvert, ou non, en fonction de la météo.
Deux cas de Covid-19 chez les Bleus
Malgré le spectacle prévu dans cette somptueuse enceinte et les fameux chœurs gallois, les Français promettent de garder la tête froide. "On sait qu'on sera dans le noir au début dans le stade, on a de la chance de pouvoir préparer tout ça pour ne pas avoir de surprises, pour ne pas avoir un trop-plein d'émotions avant le match", a souligné l'ailier Gabin Villière, un autre "Bleu" à Cardiff. Avant d'asséner : "Ca va être un très gros, gros combat (...) mais on y va pour gagner."
De la conviction et de la confiance, il en faudra car le départ pour le pays de Galles, mercredi après-midi, s'est fait dans des conditions un peu spéciales, qui en perturberaient plus d'un. Alors qu'ils faisaient leurs valises, l'ailier Damian Penaud, auteur d'un doublé en Écosse, et Romain Taofifenua, remplaçant de luxe lors des trois premiers matches des Bleus, ont appris qu'ils étaient positifs au Covid-19, les clouant au sol.
Et le staff n'a pas exclu que d'autres joueurs le soient d'ici au match : "Tout est possible, tout peut arriver très vite", a lâché le manager, Raphaël Ibanez. Selon le protocole sanitaire mis en place par le comité des Six Nations, l'encadrement des Bleus n'est cependant pas contraint de procéder à de nouveaux tests d'ici le coup d'envoi de la rencontre. Et il n'a pas annoncé de nouveaux cas ces deux derniers jours.
Avec AFP