Témoignages contre PPDA : les prétendues réactions déconcertantes de Frédéric Beigbeder et Michel Houellebecq
Trois nouvelles femmes sont sorties du silence et accusées Patrick Poivre d'Arvor de violences sexuelles. Libération a relaté leurs témoignages, lundi 19 septembre 2022, et révélé la réaction des personnes qui étaient soit disant au courant des agissements du journaliste.
Ce sont de nouveaux témoignages qui font froid dans le dos. Lundi 19 septembre 2022, Libération a relaté les témoignages de trois nouvelles femmes qui accusent, à leur tour, Patrick Poivre d'Arvor de violences sexuelles. Une nouvelle fois, ces accusations n'engageront pas de poursuites puisqu'elles sont prescrites. Selon les déclaration, les faits se seraient déroulés dans le monde de l'édition où le journaliste avait de l'influence. Seulement, il semblerait également que de nombreuses personnes étaient au courant des agissements de l'ancien présentateur du JT de TF1. C'est en tout cas ce qu'a assuré Bénédicte Martin, journaliste et écrivaine, de 44 ans. Lors des faits qu'elle raconte, elle avait 24 ans. C'était en 2003 et elle avait été invitée à participer à l'émission littéraire de PPDA, Vol de nuit. Elle avait ensuite était invitée à assister à l'enregistrement d'un JT.
Seulement, elle explique qu'elle aurait, après l'enregistrement du journal télévisé, été emmenée dans une pièce seule avec le présentateur. "Les filles anorexiques sont souvent très intéressantes, très sensibles. J'aimerais vraiment vous aider à vous alimenter", lui aurait-il alors lancé. Ensuite, il aurait tenté d'abuser d'elle avant qu'elle ne parvienne à prendre la fuite. Peu de temps après, elle avait raconté le comportement qu'aurait eu le journaliste envers elle. Et c'est la réaction de ses interlocuteurs qui est pour le moins surprenante. "Je n'ai eu cesse de relater les actes de PPDA, personne n'a jamais été choqué", a-t-elle encore expliqué.
Frédéric Beigbeder : "C'est normal, tu es une fille"
"Ce n'est que le lundi suivant qu'elle passe chez Flammarion pour raconter sa soirée à son éditeur et son attachée de presse. Elle commence par cette phrase :'PPDA est fou...' Elle poursuit son récit tant bien que mal, car Frédéric Beigbeder explose de rire : 'C'est normal, tu es une fille'", rapportent ainsi nos confrères de Libération. Elle ressent à ce moment-là, une grande injustice et beaucoup de colère. Comme si les violences sexuelles dont elle aurait été vicitme était simplement un geste normal de la part de PPDA. Elle est "un peu estomaquée".
Au même moment, Michel Houellebecq serait entré dans le bureau et aurait demandé ce qu'il se passait. "Il se passe que PPDA a essayé de sauter Bénédicte", aurait alors lancé Frédéric Beigbeder. Ce a quoi Michel Houellebecq aurait conclu : "Rien ne change alors." Les deux autres femmes qui accusent également le journaliste de violences sexuelles ont décrit un même mode opératoire. Si Bénédicte Martin est parvenue à s'échapper avant que PPDA ne la viole, ça n'aurait pas été le cas de toutes les femmes qui sont sorties du silence. Tous les témoignages sont glaçants. Le journaliste nie les faits et est présumé innocent.