TÉMOIGNAGE. “Je m’endormais tout le temps, cela a mis mon mariage à l’épreuve jusqu’à ce que je trouve la solution”
Warren McWilliams, père de deux jeunes enfants, se souvient avoir lutté contre des troubles du sommeil dès la naissance de son premier enfant en 2016, comme l'explique son témoignage publié par The Mirror. Comme de nombreux parents, il attribuait sa fatigue à l’arrivée du nouveau-né et aux nuits agitées. Cependant, à mesure que le temps passait, il a fini par réaliser que quelque chose n'allait pas.
Loin d'être un simple manque de sommeil passager, Warren s'endormait de façon intempestive tout au long de la journée. Au volant, attendant à un feu rouge, il lui arrivait de piquer du nez quelques instants, un épisode qui s'est répété à plusieurs reprises. Au bureau, il s'assoupissait sur sa chaise, réveillé par le son de ses propres ronflements. Cette somnolence excessive l'isolait socialement et affectait son humeur.
Une irritabilité et des tensions conjugales
Face à cette fatigue chronique, l'ambiance familiale se dégradait. "Mon humeur générale avait changé", a confié Warren, aujourd'hui âgé de 44 ans. "J'étais devenu assez déprimé et irritable, au grand dam de ma famille, de mes amis et de mes collègues. Je n'avais aucune patience et je me sentais assez abattu. Cela a même causé des problèmes entre ma femme et moi, surtout après la naissance de notre fils".
Son épouse devait assurer seule les tétées nocturnes, tandis que Warren s'endormait instantanément. Il culpabilisait également de manquer d'énergie pour s'occuper pleinement de ses enfants. La situation pesait lourdement sur le couple. "J'avais l'impression que tout s'accumulait et que je n'étais pas préparé à ce que ça explose. Je me suis dit : 'Je ne fonctionne pas. Je vais probablement perdre mon emploi. Je vais probablement avoir un accident de voiture et il faut que je règle ça'".
Et si, c'était ça ?
Malgré l'absence d'avertissement de son employeur, Warren réussissait à camoufler sa fatigue en la mettant sur le compte de la vie de jeune père. Pourtant, il savait que la situation devenait critique. En tombant par hasard sur un article concernant l'apnée du sommeil, un trouble caractérisé par des arrêts respiratoires nocturnes, il a eu une révélation. Mais le vrai déclic a été la répétition des épisodes d'assoupissement au volant.
"Heureusement, cela ne s'est produit qu'aux feux rouges et je me suis réveillé immédiatement", se souvient Warren. "C'est arrivé plusieurs fois. C'était inquiétant, et j'essayais autant que possible de ne pas conduire, surtout la nuit - ma femme s'occupait alors de tout". Pour combattre la somnolence diurne, il tentait de dormir le plus possible, se couchant tôt et essayant de faire des grasses matinées. En vain.
Un diagnostic qui apporte une solution et un nouveau départ
Après avoir consulté son médecin généraliste, Warren fut finalement orienté vers un centre du sommeil. Le diagnostic tomba : apnée obstructive du sommeil, la forme la plus courante. Une série de tests révéla une moyenne de quatre-vingt-cinq épisodes d'arrêt respiratoire par heure de sommeil, empêchant Warren d'atteindre un sommeil profond et réparateur. En 2019, on lui recommanda une machine à PPC (Pression Positive Continue), qui maintient ouvertes les voies respiratoires supérieures grâce à un masque porté la nuit. Depuis, il ne s'en sépare plus.
Si la cause exacte de son apnée du sommeil demeure inconnue, des facteurs comme le surpoids, le tabac, l'alcool et le fait de dormir sur le dos peuvent aggraver ce trouble. Depuis qu'il utilise la machine chaque nuit, y compris en voyage, Warren profite d'un sommeil d'au moins six heures par nuit. "J'ai retrouvé ma vie", déclare-t-il sans exagération. "Presque immédiatement, j'ai remarqué une amélioration de mon humeur, et mes amis et ma famille ont remarqué que je redevenais moi-même, plus patient et plus joyeux."