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Arts et People

TEMOIGNAGE. "J'ai accepté mon hypersensibilité et, aujourd'hui, j'aide les autres à faire de même"

Longtemps, Sophie a souffert de son hypersensibilité. Jusqu'au jour où elle a tout quitté pour devenir coach et aider celles et ceux qui, comme elle, sont de véritables éponges émotionnelles. "Ce qui est bien pour ses proches ou la société ne l'est pas forcément pour soi." Sophie Clergue, 44 ans, est bien placée pour le savoir ! C'est avec cette vérité apaisante qu'elle accueille ses clients, maintenant qu'elle a trouvé sa voie : coach professionnelle et personnelle, notamment des hypersensibles, dont elle a créé un club. Intolérance au bruit, à la lumière violente ou glauque, au rush de la vie de bureau, empathie incontrôlable : l'hypersensibilité n'est pas une maladie que la médecine peut détecter. Mais les personnes qui en souffrent peuvent développer des pathologies, comme Sophie il y a vingt ans. "Ingénieure dans une entreprise du CAC 40, l'humain me passionnait, et je faisais des calculs sur des bases de données. J'avais été championne de tumbling (proche du trampoline, NDLR), et je vivais vissée à mon ordinateur jusqu'à 22 heures, alors j'allais courir dans le couloir !" Son entourage professionnel comprend mal son problème, ses proches soulignent sa réussite et sa chance. "Ma sécurité matérielle existait au détriment de ma sécurité intérieure" "Je gagnais bien ma vie, mais ma sécurité matérielle existait au détriment de ma sécurité intérieure. J'étais tout le temps chez le médecin." Son entourage professionnel comprend mal son problème, ses proches soulignent sa réussite et sa chance. Insomnies, épuisement psychique, douleurs au dos, migraines et crises d'angoisse... Sophie enchaîne les examens et les médecins, qui ne lui proposent que des antidépresseurs. Mais elle finit par rencontrer le bon. "Un généraliste plein de psychologie m'a envoyé chez Yves Dienal, qui faisait du coaching intégral, une discipline venue des Etats-Unis. Les séances en tête à tête et en petits groupes abordaient l'humain comme un tout : la tête, le corps, mais aussi les sens. C'est là que j'ai compris que j'étais une éponge sensorielle et émotionnelle et que je n'étais pas sur la bonne route." Sophie quitte alors tout : son travail, Paris et son compagnon. C'est une question de survie. "Jamais je n'aurais cru pouvoir être sereine en conciliant travail et famille !" Installée à Aix-en-Provence, elle continue à travailler comme ingénieure, bientôt occupée à marier les entreprises. "Ça me convenait mieux parce qu'il y avait de l'humain, des déplacements, du calme. J'avais un bureau fermé ou des déplacements en voiture dans la campagne, plus adaptés quand on a les sens à fleur de peau." Six ans de transition vont lui servir à prendre son élan pour suivre l'enseignement de l'école officielle de coaching intégral à San Francisco, en Californie : "J'avais trouvé le sens de ma vie et mon vrai métier !" De retour à Aix en 2011, Sophie, s'est depuis installée, mariée, a eu deux enfants, et forme à son tour des coachs. "Jamais je n'aurais cru pouvoir être sereine en conciliant travail et vie de famille ! Les hypersensibles que nous aidons sont souvent des cadres, mais pourraient être des houseaddicts !" Sophie a mis en place untest gratuit d'hypersensibilité *, et coache même à distance. "Il ne faut pas rester malheureux", conclut-elle dans un sourire. Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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