TEMOIGNAGE. "J'ai abandonné le sexe depuis trois ans et j'ai l'impression de renaître"
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Teresa Brooks Trop de sexe tue le sexe ! Et tuait surtout, pour Teresa, la possibilité de prendre le temps de construire une relation saine et stable.
Après un énième échec amoureux, Teresa Brooks a dit stop. Et elle a volontairement choisi d'être abstinente et de mettre sur pause ses relations sexuelles. Un jeûne salutaire selon elle.
"Le sexe a toujours occupé une place prépondérante dans le choix de mes partenaires", confie Teresa Brooks. L'alchimie sexuelle fut même longtemps sa formule préférée dans l'équation de sa vie amoureuse. De préférence avec des "hommes mystérieux et virils", avare de mots mais pas de testostérone. Mais voilà, il y a trois ans, après une romance qui a tourné au vinaigre, la coach de vie a décidé de remettre en question ses lois de l'attraction. "Je venais de sortir d'une relation longue et turbulente de cinq ans quasi exclusivement dirigée par le physique. J'ai réalisé que mes relations passées avaient toutes été motivées par la même chose, et que cela n'aboutissait à rien", détaille-t-elle.
A 49 ans, cette habitante de Bedford en Angleterre, maman d'une fille de 13 ans, décide donc de faire une pause : "J'avais besoin de prendre du temps et d'arrêter de me précipiter à corps perdu d'une mauvaise relation à une autre, d'instaurer enfin d'autres critères de vie à deux." Celle qui n'a jamais passé plus de trois mois sans un homme dans son lit décide d'abandonner complètement le sexe.
"J'en étais arrivée à croire que le sexe était l'amour"
Non pas parce qu'il serait méprisable ou indigne, mais pour, en quelque sorte, se désintoxiquer. Et contre toute attente, Teresa vit cette période de jeûne comme "une véritable libération. Je me sens comme une femme en complète renaissance. Bon, ma volonté de ne pas avoir de relations sexuelles a fait fuir des prétendants, c'est vrai. Mais elle m'a surtout amené deux choses importantes : apprécier enfin les vraies qualités humaines de mes relations masculines. Et apprendre à me donner du plaisir seule !", sourit-elle.
"Avant ma période d'abstinence, j'en étais arrivée à croire que le sexe était l'amour, et réciproquement. Je me trompais, bien sûr." Teresa a donc réinvesti d'autres types de relations amicales et familiales, car complicité ne rime pas uniquement avec intimité sexuelle d'un couple. Et aujourd'hui, elle se sent enfin prête pour une relation de couple, rapports sexuels inclus. Mais désormais forte d'un réseau affectif solide, elle ne mise plus tout sur une vie de couple et n'est plus dans l'impatience de remplir un manque.
"J'aime les hommes, j'aime le sexe, mais ce n'est plus quelque chose sans lequel je me sens vide"
"Grâce à ces trois ans de pause, ce que j'attends maintenant pour être comblée, c'est une relation sérieuse, basée sur des valeurs partagées et des projets communs. J'aime les hommes, j'aime le sexe et, certes, j'ai hâte d'y goûter à nouveau, mais ce n'est plus quelque chose sans lequel je me sens vide", conclut-elle, visiblement apaisée. Et puis, il y a autre chose.
Et là, c'est la mère qui parle : "Je veux apprendre à ma fille que le sexe a une grande valeur, mais qu'en tant que personne, elle a une valeur plus grande encore et qu'elle n'a pas à se sentir obligée d'avoir des relations sexuelles." Aujourd'hui, tout à sa maturité retrouvée, Teresa envisage l'avenir avec sérénité. Et c'est sans doute le meilleur exemple qu'elle puisse donner à sa fille.
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