TEMOIGNAGE. "Chercheuse en chimie nucléaire, j'ai tout quitté pour devenir… pâtissière en Corrèze !"
Soucieuse de faire coïncider ses valeurs avec son travail, Elodie Danielou a renoncé à un beau plan de carrière pour se lancer dans la pâtisserie végane !
Un métier de chercheuse en nucléaire, un salaire confortable dans un cadre de vie privilégié, à Santa Fe aux Etats-Unis : Elodie Danielou menait une vie de rêve. En apparence tout du moins... Deux mois avant la fin de son contrat de deux ans, la jeune femme décide de ne pas le renouveler et de quitter le pays en septembre 2020, avec son mari, malgré une stabilité et un confort financier enviables. "Ma vie professionnelle et mes convictions personnelles étaient en total désaccord."
"J'étais chercheuse dans le nucléaire et ce domaine ne correspondait pas à mes valeurs. Il était à l'opposé de ce que je veux défendre dans ma vie de tous les jours." La trentenaire décide alors de se lancer... dans la pâtisserie ! "J'avais cette idée dans un coin de la tête. A la sortie de ma thèse, je m'étais dit que, si je ne trouvais pas de travail, je ferais de la pâtisserie." Et pas n'importe laquelle ! "Je suis végane depuis quatre ans et, quand j'ai arrêté de manger beurre et œufs, j'ai compris qu'il fallait que je me mette à la pâtisserie, car sinon je serais privée de gâteaux."
Depuis six mois, elle écume les marchés de Corrèze avec ses gâteaux végans
Avant même de quitter son emploi, en décembre 2019, Elodie se met à la pâtisserie végétale, et vend ses gâteaux en parallèle de son travail. Quand elle arrive en France, elle n'a plus qu'une idée : se lancer. "J'aurais bien aimé travailler d'abord dans des pâtisseries, mais le contexte sanitaire a tout compliqué", explique la jeune femme qui crée EloV Cookies & Co. "J'ai décidé de vendre mes gâteaux sur les marchés corréziens, car c'est la méthode la plus directe pour entrer en contact avec les clients." Ce virage à 180 degrés lui donne pleinement satisfaction.
"Je suis mon propre patron, je développe les recettes qui me plaisent et je suis désormais au contact avec les clients. Avant, j'étais dans la recherche fondamentale qui n'était pas appliquée directement dans l'industrie. Je n'étais pas dans le concret." Même passer d'un salaire régulier à la vie financièrement aléatoire d'une entrepreneuse ne l'a pas arrêtée. "Grâce à mon ancien métier, j'ai pu économiser et je suis indépendante financièrement", explique Elodie qui travaille quatre-vingts heures par semaine. Son objectif ? "Ouvrir un salon de thé", explique celle qui n'a jamais regretté son saut dans l'inconnu.
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