Stephan Eicher réapparaît : le triste sort de ses parents en pleine pandémie
Au début de la pandémie de coronavirus, Stephan Eicher a vécu deux drames successifs. En l'espace de quelques semaines, le chanteur a perdu ses deux parents.
Pour Stephan Eicher, comme pour beaucoup de gens, le coronavirus a été synonyme de drame. Au début de la pandémie, le chanteur suisse est retourné dans son pays d'origine où vivaient ses parents. "Remonté à Bern pour assister ses parents", comme le raconte Libération ce jeudi 7 avril, l'interprète de Pas d'ami comme toi a vécu deux drames successifs. D'abord, la mort de sa mère, atteinte de démence. Puis celle de son père, emporté par le Covid-19 à l'âge de 84 ans. A cause de la pandémie, Stephan Eicher n'a pas pu inhumer ses parents comme il le souhaitait. "J'ai perdu mon père avec ce virus, je n'ai pas pu l'enterrer", regrettait le chanteur, dévasté, auprès de franceinfo. Son père, violoniste de jazz, lui a transmis l'amour de la musique, comme à ses frères.
"Ma mère est décédée de solitude, parce qu'on ne pouvait pas lui rendre visite pendant trois mois. Mon père a eu le virus et il l'a suivie six semaines après", affirmait-il aux médias suisses. Et d'ajouter : "J'ai enterré ma mère tout seul. On n'a pas pu enterrer mon père, ce n'était pas possible en raison des mesures en vigueur. Je ne souhaite à personne de devoir vivre cela". Deux drames pour Stephan Eicher, qui doit tellement à ses parents. Au début de la pandémie d'ailleurs, c'est en Camargue qu'il s'est confiné. Avant de quitter la France pour les rejoindre et les aider. "C'était horrible. À l'époque, nous ne pouvions nous déplacer que dans un rayon d'un kilomètre autour de la maison, se souvenait-il. Mes parents à Berne n'étaient pas en bonne santé, alors j'ai rapidement pensé : 'On va aller en Suisse et vendre la maison'."
Stéphane Eicher, sa musique, "un retour aux sources familiales"
S'il a longtemps fait carrière comme article de chansons françaises, Stephan Eicher s'est tourné ces dernières années vers le folklore balkanique, qui s'apparente à "un retour aux sources familiales", comme il le confiait à l'AFP. Un choix logique pour ce fils d'un père d'origine tsigane yéniche. "C'est la musique qu'écoutait mon père, qui était yéniche. Il s'en cachait, d'autant que du côté de ma mère on est très bourgeois, confiait le chanteur. Mais c'était aussi le résultat d'une peur : jusque dans les années 70 en Suisse, une fondation, la Pro Juventute, enlevait les enfants du voyage pour les placer dans d'autres familles." C'est en musique, comme souvent, que Stephan Eicher honorera les mémoires de ses parents.
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