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Sous la menace d'un cyclone historique, la Réunion confinée

L'île de la Réunion se prépare dimanche à l'arrivée du cyclone tropical Belal. Le préfet a déclenché l'alerte rouge cyclonique à compter de 20 h heure locale (17 h à Paris), et l'ensemble du littoral a été placé en vigilance rouge vagues-submersion. Les vagues s'abattent sur le rivage de Saint-Denis de la Réunion le 14 janvier 2024. La Réunion s'est confinée dimanche 14 janvier avant l'arrivée du cyclone tropical Belal, qui pourrait "marquer l'histoire" de l'île française de l'océan Indien par des vents "dévastateurs" et de nombreux débordements de cours d'eau. Le préfet de ce département-région de quelque 870 000 habitants a déclenché l'alerte rouge cyclonique à compter de 20 h heure locale (17 h à Paris). L'ensemble du littoral a été placé en vigilance rouge vagues-submersion. Dès à présent et pour une durée prévisionnelle de 36 heures jusqu'à mardi matin, les Réunionnais doivent être confinés "dans un lieu sûr", a exigé le préfet Jérôme Filippini lors d'une conférence de presse. "Soyez prudents, restez chez vous. L'État est mobilisé à vos côtés", leur a écrit le président Emmanuel Macron dans un message posté sur X (anciennement Twitter). Le Premier ministre, Gabriel Attal, se rendra dimanche à 19 h avec Gérald Darmanin au centre de crise du ministère de l'Intérieur pour faire un point sur les opérations de prévention avant l'arrivée du cyclone, a annoncé Matignon. La présidente de la région, Huguette Bello, a invité sur X "les Réunionnais à la plus grande prudence". "Une rude épreuve se présente à nous", a-t-elle estimé. Des vents qui pourraient dépasser les 200km/h Les autorités craignent que Belal, qui se situait en début d'après-midi à un peu plus de 200 kilomètres au nord-ouest de La Réunion, devienne lundi un "cyclone tropical intense" au moment de son passage sur l'île ou à proximité immédiate. Ses vents pourraient être "dévastateurs" selon Météo France, qui parle d'un cyclone "qui pourrait marquer l'histoire" de La Réunion. La Réunion n'a plus été frappée par un cyclone intense depuis dix ans et le passage de Bejisa dans les premiers jours de 2014. "Ce qui arrive sur La Réunion est un phénomène qui est sans doute encore plus intense que ce qu'on pouvait évoquer hier quand on donnait des références à 10 ans, 20 ans", a prévenu le préfet, évoquant plutôt Jenny, en 1962. Il a indiqué ne pas "exclure" un passage en "alerte violette", ce qui signifierait "interdire aux équipes de secours, d'assistance, aux services techniques (...) de sortir parce qu'il y aurait un danger immédiat pour eux-mêmes", a-t-il déclaré sur BFMTV. Selon Météo France, les vents de Belal pourraient dépasser les 200 km/h sur le littoral et 250 km/h voire plus" dans les hauteurs de l'île. "Des vents destructeurs et dévastateurs qui peuvent faire de gros dégâts", a estimé le prévisionniste Sébastien Langlade. Mises en garde contre des "crues des cours d'eau de l'île" Compte tenu des précipitations attendues, "certains cours d'eau, certaines ravines, dépasseront sans doute le seuil rouge demain lundi. Ce sont des seuils qui ont des références à 30 ans ou à 100 ans", a insisté le préfet. L'aéroport international Roland-Garros, sur la commune de Sainte-Marie (nord), a fermé à 16 h locales (13 h à Paris), et tous les réseaux de transports en commun se sont arrêtés à 18 h (15 h à Paris), ce jusqu'à nouvel ordre. Six centres de vie ont été mis en place pour des patients nécessitant des équipements pour leurs soins, en plus des 142 centres d'hébergement déployés sur le territoire afin d'accueillir des personnes précaires ou habitant en bord de ravines ou cours d'eau en cas de crue, selon les autorités. La préfecture a mis en garde contre des "crues des cours d'eau de l'île avec des débits parfois exceptionnels". "Ces crues vont démarrer en fin de nuit avec une montée des eaux rapides (...). De nombreux débordements de cours d'eau sont à prévoir", a souligné lors d'un point avec la presse la directrice de cabinet du préfet, Parvine Lacombe. Le spectacle de la houle déferlant sur les côtes a attiré de nombreux badauds une partie de la journée, malgré le danger potentiel. "Le préfet nous a demandé de nous préparer à vivre quelques jours en autarcie, alors on vient voir un peu la mer avant de s'enfermer", a indiqué à l'AFP Marie-Ève, qui n'a donné que son prénom. Avec AFP

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