Sérieusement ? Une école reconstitue un meurtre d'enfant sous les yeux des bouts de chou
Au Royaume-Uni, une école primaire de Luton fait l'objet de vives critiques après avoir mis en scène des meurtres d'enfants dans le cadre de la semaine de la science.
Des méthodes qui questionnent. Au Royaume-Uni, une école primaire de Luton, dans le comté du Bedfordshire, est mise en cause après avoir organisé des reconstitutions de meurtres d'enfants dans le cadre de la semaine de la science. Comme le dévoilent des clichés postés sur le réseau social Facebook, les scènes de crime mettaient en scène un mannequin de la taille d'un enfant à côté d'un pied-de-biche ensanglanté. Le but, selon l'établissement, était d'enseigner aux élèves les méthodes d'enquête, notamment la recherche de pièces à conviction et la collecte d'indices, tels que les empreintes digitales. La prestation a coûté à l'école 595 livres, soit environ 700 euros.
Particulièrement graphiques, les clichés des reconstitutions ont déclenché une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Les parents de jeunes enfants accusent notamment l'école d'avoir inutilement et dangereusement confronté les petits à la violence. "Qu'est-ce que c'est que ça ?! Qui invente des choses pareilles ?, s'indigne Rachel Kelly, une mère de famille. C'est très dérangeant ! (...) Je serais très en colère si de telles choses se passaient à l'école de ma fille." "En tant que mère, mon premier objectif est de protéger mes enfants, renchérit une autre maman, Echo Allen. Je leur donne les outils et les informations dont ils ont besoin pour affronter les problèmes de la vie, donc n'est-ce pas un peu trop de remplir la tête des enfants avec ça ? Peut-être que je suis une chochotte. Mais si c'est le cas, je l'accepte parce que je ne voudrais pas que mes enfants voient des corps massacrés..."
"Enseignants et élèves ont adoré la journée"
Face à ces critiques, Simon Smith, ex-policier et PDG de l'entreprise à l'origine des reconstitutions, s'est défendu, expliquant que ce type de mise en scène est destiné aux enfants de 10 et 11 ans. "Nous sommes passés dans des centaines d'écoles et c'est la première fois que des parents s'en plaignent, a-t-il confié. (...) Le crime est au programme et si certaines écoles expriment des inquiétudes, nous installons des reconstitutions sans corps, ni sang. Les enfants n'ont jamais trouvé cela intimidant ou effrayant, (...) et j'ai été informé par l'école qu'enseignants et élèves ont adoré la journée. Une petite fille a même déclaré qu'elle souhaitait travailler dans le domaine. C'était poignant, en pleine Journée internationale des droits des femmes. Nous avons eu recours à des mannequins et du faux sang, et les enfants ont été briefés avant d'entrer dans la pièce."
De son côté, l'école a confirmé qu'elle se penchait sur le problème.
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