Scène de crime : quand les policiers font appel à des archéologues
Des archéologues et des anthropologues sont souvent appelés à l’aide dans les enquêtes policières, notamment dans les "cold cases", ces affaires non élucidées. Leurs yeux d’experts permettent de mettre au jour des indices déterminants.
Parfois, dans les "cold cases", ces affaires non élucidées, les indices se trouvent sous terre. Les policiers font donc appel à des archéologues ou à des anthropologues. C’est le cas dans l’affaire Troadec, cette famille assassinée en 2017 dont les corps ont été réduits en cendres et disséminés, ou encore dans l’affaire Estelle Mouzin, dont les enquêteurs recherchent encore le corps. Ces experts sont capables de faire remonter les indices à la surface.
Lire la terre
Patrice Georges est parfois réquisitionné sur des scènes de crime. Cet archéologue sait lire la terre, et devine par avance qu’il va trouver un corps avant même que celui-ci soit visible. Son œil repère des indices déterminants. "La forme de la fosse, ses dimensions, sa profondeur, vont être des informations qui vont intéresser les enquêteurs, ça va déterminer le temps que l’auteur a mis pour enfouir sa victime, et souvent ça peut contrecarrer un peu les propos d’un criminel, qui dit que dans la précipitation, il a enfoui un corps, alors que nous on voit qu’il y a mis une certaine énergie", explique cet expert.
Quand le temps fait disparaître la majorité des indices, c’est un anthropologue qui entre en scène, pour scruter les os et les faire parler. Ces professionnels aident aussi à identifier les victimes dans les affaires les plus énigmatiques.