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Salaires et égalité femmes-hommes : les syndicats de retour dans la rue

À l'appel des principaux syndicats, des manifestations sont organisées vendredi partout en France pour réclamer "(l')égalité femmes-hommes, l'augmentation des salaires, du Smic, des pensions, des minima sociaux et bourses d'études". Les premières prévisions ne semblent toutefois pas dessiner un mouvement d'ampleur. Les syndicats battent le pavé vendredi contre l'austérité, pour les salaires et l'égalité femmes-hommes "Contre l'austérité, pour les salaires et l'égalité femmes-hommes" : les syndicats toujours unis, plus de six mois après la bataille contre la réforme des retraites, donnent rendez-vous partout en France vendredi 13 octobre avec l'espoir de remobiliser les troupes à trois jours de la conférence sociale. L'intersyndicale met l'accent sur le pouvoir d'achat malmené par l'inflation. Elle juge "nécessaire (l')égalité femmes-hommes, l'augmentation des salaires, du Smic, des pensions, des minima sociaux et bourses d'études". Quelque 230 actions sont annoncées dans de nombreuses villes, mais les premières prévisions ne semblent pas dessiner un mouvement d'ampleur. La circulation des trains sera légèrement perturbée vendredi sur certaines lignes régionales, pour lesquelles la SNCF invite les voyageurs à se renseigner région par région, mais le trafic sera normal pour le TGV. En Île-de-France, les perturbations concerneront surtout les RER D et C avec deux trains sur trois, comme pour les lignes H, L, U et R du Transilien. À Paris, le réseau RATP (métro, bus et tramways) circulera normalement. Dans le ciel, 40 % des vols seront annulés à Paris-Orly, deuxième aéroport français, 20 % à Marseille-Provence et 15% à Beauvais (Oise), selon la Direction générale de l'Aviation civile. Journée européenne CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires et FSU, et des organisations de jeunesse - dont l'Unef, la Fage et la Fidl -, suivent un appel de la Confédération européenne des syndicats (CES). Des manifestations sont ainsi organisées en Italie, Belgique, Allemagne, Espagne, entre autres, avant un nouveau rendez-vous prévu le 13 décembre. Les huit syndicats représentatifs du public se joignent également au mouvement et rappellent dans un communiqué que "les dépenses publiques pour la fonction publique et ses personnels sont des investissements pour notre société et la population". À Paris, le cortège s'élancera à 14 h de la place d'Italie en direction de la place Vauban. Au total, on attend 150 000 manifestants dans tout le pays (quelque 15.000 personnes dans la capitale), selon des sources policières. Loin d'un raz-de-marée ou du million de manifestants atteint à plusieurs reprises en début d'année, selon les autorités, dans les cortèges contre la réforme des retraites qui a porté de 62 à 64 ans l'âge de départ. Certains leaders syndicaux espèrent toutefois atteindre quelques centaines de milliers de manifestants pour peser, en début de semaine prochaine, dans les discussions avec la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne au cours de la conférence sociale organisée lundi au Cese (Conseil économique social et environnemental). "Tremplin" Les syndicats plaideront de nouveau la hausse des salaires et l'égalité entre les femmes et les hommes, notamment, au cours de cette conférence où seront abordés différents thèmes (minima de branches, temps partiels subis et exonérations). Ils réclament aussi une "conditionnalité des aides publiques aux entreprises", soit le maintien des exonérations de cotisations à condition que la branche n'ait pas de minima en dessous du salaire minimum. Mais certains craignent qu'il n'y ait "pas beaucoup de propositions effectives". Cette mobilisation dans la rue doit servir de "tremplin", a plaidé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. "Les attentes sont extrêmement fortes de la part du monde du travail", a détaillé la leader de la CFDT, Marylise Léon, estimant que "sur le plan social la situation demeure inquiétante". "La question du pouvoir d'achat est la priorité avec une inflation qui affole les compteurs" tandis que "de nombreuses personnes basculent dans la pauvreté", s'est-elle alarmée. Selon des sources policières, les "gilets jaunes", qui célébreront mi-novembre leur 5e anniversaire, ne devraient pas se mêler au cortège syndical vendredi. "La mouvance radicale, dont les anciens gilets jaunes, devrait se réserver pour la journée du lendemain avec une mobilisation intitulée 'flambée des colères'", selon une source policière interrogée par l'AFP. Avec AFP

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