Saint-Malo : la ville lutte contre les locations de courte durée
La ville de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, est en guerre contre les locations saisonnières. Cette pratique fait flamber les prix. Les Malouins n’arrivent plus à se loger. La mairie a donc décidé d’imposer des quotas par quartiers. Les propriétaires doivent désormais avoir des autorisations pour louer leurs logements.
Chaque été, les touristes prennent d’assaut Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). La population est alors multipliée par quatre. Et depuis quelques années, les vacanciers sont nombreux à préférer les locations saisonnières, comme les Airbnb, plutôt que de séjourner dans les hôtels. Face à la mer, les boîtes à clé ont envahi les murs de la cité, symbole des locations courte durée.
Des propriétaires mécontents
Pour répondre aux inquiétudes des habitants, la mairie a imposé des restrictions. Depuis un an, si un propriétaire veut passer à la location de courte durée, il doit demander un changement d’usage, une sorte de permis, à la mairie. Des quotas ont été instaurés par quartier. Depuis, le nombre d’appartements en vente a augmenté. Près de 3 000 locations sont actuellement enregistrées. 371 ont été refusées. Sylvie Mitteaux-Martin a dû arrêter de louer quatre de ses logements. Elle et d’autres propriétaires attaquent la mairie au tribunal, car ils estiment que ces restrictions sont illégales.