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Digital World

Réseaux sociaux, photos, banque en ligne... Au Japon, des entreprises proposent de gérer votre héritage numérique

Des Japonais se questionnent sur l'avenir de leurs données et de leurs fichiers en ligne après leur mort : des entreprises font office de notaires du numérique. De plus en plus de Japonais s'inquiètent de leur héritage numérique, c'est-à-dire du devenir de tout ce qu'ils ont pu accumuler au cours de leur vie dans leurs messageries, leurs albums photos en ligne ou encore dans leur portefeuille numérique. Pour les rassurer, des entreprises leur proposent maintenant d'organiser en amont leur succession. Elles jouent un peu le rôle de notaire du numérique. >> Faut-il penser à notre "mort numérique" ? Lorsque vous décédez, votre succession est prise en charge automatiquement et votre famille, vos proches vont hériter de tous vos biens physiques, votre appartement, votre vieille berline et vos économies. Mais qu'est-ce qui se passe pour tout ce que vous avez accumulé en ligne sur le net ? Par exemple, comment est-ce qu'on accède à une petite fortune que vous auriez en Bitcoins ? Comment va-t-on sur le compte que vous utilisez pour jouer en Bourse ? Que se passe-t-il avec vos milliers de photos personnelles ou avec votre collection de films numériques ? Pour beaucoup de proches, c'est un casse-tête infernal pour essayer de remettre la main sur au moins une partie de ces biens digitaux. Et chaque jour, chaque année, beaucoup de ces biens sont perdus pour toujours. Un "comment ça va" hebdomadaire La société Digital King Co vient de lancer un service qui s'appelle Digital Keepers, c'est-à-dire le gardien du digital, le gardien du numérique. C'est assez simple, vous allez confier à cette société l'ensemble des données qui vous paraissent cruciales pour accéder à toute votre vie en ligne. Ça va être le mot de passe de votre PC à la maison, les clés pour ouvrir votre portefeuille de cryptomonnaies, les informations sur vos différents abonnements à des services en ligne ou alors à vos comptes dans le cloud. La société crée ensuite un fichier protégé avec toutes ces données sensibles. Et chaque semaine, elle va vous envoyer un message par mail. C'est un mail d'une ligne qui vous demande "comment ça va". Si vous répondez, c'est que vous êtes encore en vie. La société ne fait rien. Par contre, si vous ne répondez pas à ce premier message, Digital Keeper va automatiquement vous recontacter tous les jours pendant quatre jours. Si vous ne répondez toujours pas, l'entreprise considère que vous êtes mort. Elle envoie un mail ou un SMS avec tous les codes importants à la personne que vous avez désignée comme votre héritier numérique. Cette personne pourra ensuite se connecter à votre place à votre compte et récupérer éventuellement de l'argent, des photos ou alors vos albums Un service abordable L'abonnement mensuel est facturé à 330 yens, ce qui équivaut en gros à 2,30 euros. Digital King Co dit qu'elle voulait une offre abordable pour notamment séduire ses clients les plus âgés. Mais finalement, elle explique que ce sont surtout des trentenaires ou des quadragénaires qui la contactent parce qu'ils ont une vie très riche en ligne. Et ce sont eux qui s'abonnent en masse à Digital Keeper.

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