Réchauffement climatique : comment les scouts s'adaptent-ils à la sécheresse ?
C'est la ressource rare de l'été 2022. Et sur un camp de scouts à Bucey-lès-Gy (Haute-Saône), tout est mis en œuvre pour ne pas la gaspiller. Ici, l'utilisation de l'eau est rationnée à 13 litres par enfant et par jour, pour se nourrir et se laver, contre 20 habituellement. Entre les fortes chaleurs, la sécheresse et les risques incendies, les scouts doivent s'adapter. "On ne peut pas faire de frites, parce que déjà c'est compliqué de faire des frites en camp, et en plus, vu la chaleur, on ne peut pas utiliser beaucoup d'huile parce que ça risque de lancer des feux", explique Marie-Véronique Hebrard, directrice du camp de Marsannay-la-Côte (Côte-d'Or).
Mieux s'adapter au dérèglement climatique
Pour faire cuire des steaks, le feu de bois a laissé place à des bouteilles de gaz, car les feux en plein air sont interdits. Les veillées autour d'un feu de camp ont été remplacées par des temps calmes sous le ciel étoilé. À l'avenir, l'enjeu est de repenser ces séjours de cohésion pour mieux s'adapter au dérèglement climatique. "On apprend à vivre avec la nature, on apprend à vivre avec les autres, on se prépare aux grands défis qui nous attendent dans les années à venir pour habiter autrement la planète", résume Claire Sulmont-Rosse, déléguée territoriale de Bourgogne Nord des Scouts et Guides de France.