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Quatre néonazis condamnés à des peines d'un à 18 ans de prison pour projets "terroristes"

Quatre hommes appartenant à la mouvance néonazie ont été condamnés, vendredi, à des peines allant d'un an à 18 ans de prison ferme par une cour d'assises à Paris. Ils étaient soupçonnés d’avoir voulu s’en prendre à des mosquées et des organismes tels que la Licra ou le CRIF, ou à des hommes politiques. Quatre hommes appartenant à la mouvance néonazie, soupçonnés d'avoir voulu commettre des actions violentes, ont été condamnés vendredi 30 juin à des peines allant d'un an à 18 ans de prison ferme par une cour d'assises spéciale des mineurs à Paris. La peine la plus lourde, 18 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté des deux tiers, a été prononcée contre Alexandre Gilet, ex-gendarme volontaire grenoblois de 27 ans, qui "détenait des armes, des explosifs" et "avait pris un ascendant incontestable sur le groupe", selon Christophe Petiteau, le président de la cour. Projets terroristes Ces quatre hommes de la mouvance néonazie, jugés depuis le 19 juin pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, participaient depuis 2017 à un forum privé, nommé "Waffenkraft" (puissance de feu).  Ils sont soupçonnés d'avoir voulu s'en prendre à des mosquées, des organismes tels que la Licra ou le CRIF, ou des hommes politiques comme l'ex-candidat LFI à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon.   "Je demande à la cour de faire le distinguo entre la personne que j'étais en 2018 et aujourd'hui", avait souhaité plus tôt, depuis le box, Alexandre Gilet, en chemise à carreaux et T-shirt noir. Le Grenoblois se voit aussi imposer un suivi socio-judiciaire de cinq ans comprenant l'interdiction de détenir une arme, une injonction de soins et l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant dix ans. Les trois autres accusés, qui comparaissaient libres sous contrôle judiciaire, sont condamnés à des peines beaucoup plus légères, dont la partie ferme sera "aménageable" par un juge d'application des peines, a précisé le président. Évandre Aubert, Ardéchois de 28 ans, décrit comme "l'idéologue" du groupe, qui n'a pas souhaité s'exprimer, et Julien (prénom modifié), Tourangeau de 22 ans qui était mineur au moment des faits, sont tous deux condamnés à cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme. "Je demande pas le pardon mais je présente mes excuses", a déclaré Julien. Les deux semaines du procès l'ont confronté aux "horreurs" qu'il a "mis(es) en place dans un élan de bêtise et de naïveté", a assuré l'étudiant de 22 ans. La cour a tenu compte de l'"excuse de minorité" de ce dernier, ce qui diminue par deux la peine qui lui aurait été infligée s'il était majeur. Gauthier Faucon, fils de militaire de 25 ans habitant à Tours, qui avait acheté illégalement un fusil à pompe à Alexandre Gilet, écope lui de trois ans de prison dont un ferme. Une dizaine de procédures terroristes vise l'ultradroite Une dizaine de procédures terroristes en lien avec l'ultradroite ont été ouvertes ces dernières années au pôle antiterroriste de Paris. Il s'agit du premier dossier de cette nature jugé par une cour d'assises et non en correctionnelle.  Les quatre hommes étaient jugés depuis le 19 juin pour "association de malfaiteurs terroriste". Ils encouraient trente ans de réclusion (la moitié pour Julien en tenant compte de l'excuse de minorité). Le huis clos habituel devant cette juridiction a été levé au début du procès par le président, après une demande de l'avocat général. Avec AFP

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