Qualification des Bleus en finale du Mondial : "Vers une troisième étoile"

A la Une de la presse, ce jeudi 15 décembre, la qualification des Bleus pour la finale de la Coupe du monde de foot, après leur victoire face au Maroc, 2 à 0. De nouvelles révélations sur le "Qatargate" : après le Qatar, le Maroc est également soupçonné de corruption au cœur de l'Europe. Et le calendrier le plus inattendu de l’année. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook… A la Une de la presse française, bien sûr, la qualification des Bleus pour la finale de la Coupe du monde de foot, après leur victoire face au Maroc, 2 à 0. "Un exploit majuscule avant un rendez-vous immense": L’Equipe, le quotidien sportif, savoure "l’envolée finale" des Bleus face à un Maroc "plein de bravoure". Un exploit accompli, notamment, grâce à la magnifique reprise de volée de Theo Hernandez, dès la 5ème minute. L’équipe de France défendra son titre, dimanche, face à l’Argentine. La quatrième finale de Coupe du monde pour les Bleus, en 24 ans. "On y est encore!", et Le Parisien/Aujourd’hui en France se réjouit de la "délicieuse habitude" offerte par les Bleus. Le journal n’oublie pas de saluer, au passage, "le courage et l’abnégation considérables" des Lions de l’Atlas. Les Français rêvent d’une "troisième étoile", et La Marseillaise est d’humeur lyrique: "C’est une quasi-lapalissade: les ciels d’hiver ne sont pas ceux d’été. Mais il existe tout de même des étoiles visibles toute l’année d’un même endroit de la Terre. Elles répondent au nom d’étoiles "circumpolaires", et celle dont les Bleus sont en quête au Qatar est peut-être de celles-là". Pour cela, il faudra vaincre l’Argentine de Lionel Messi. Un combat qui s’annonce "titanesque", d’après l’édition sport du Daily Express. "Now bring on Messi": "Maintenant, au tour de Messi", titre le tabloïd britannique. Après une incroyable campagne, la sélection nationale marocaine a finalement échoué au pied de la finale. "Au bout d’un duel épique, la longue expérience des Bleus a eu raison de l’ambition des Lions de l’Atlas", mais Le Matin, quotidien marocain, juge que la sélection nationale s’en va "la tête haute". "Les Lions ont définitivement démontré leur capacité à tenir tête aux géants mondiaux et cette fin dramatique n’est peut-être que le début d’une nouvelle ère pour le football marocain", espère le journal. Au-delà du Maroc, l’épopée des Lions a inspiré tout le continent africain, et le monde arabe, qui salue, à l’image du National, le journal émirati, "la fierté des Lions" dans la défaite. Le Maroc ne sera pas champion du monde cette fois-ci. Mais dans une tribune publiée par Le Monde, Christiane Dardé, dont le mari, l’historien Maati Monjib, vit en liberté surveillée au Maroc et ne peut quitter le pays, espère que l’espoir suscité par les footballeurs marocains, réveillera aussi "le rêve que le Maroc devienne un jour champion dans le domaine des libertés et des droits humains". La sociologue rappelle que "les cas d’atteinte à la liberté d’expression se sont multipliés, au Maroc, ces dernières années"; qu’en 2017, des centaines de jeunes du Rif, dans le nord du pays ont été arrêtés, et pour certains torturés, comme leur leader Nasser Zefzafi, condamnés à de lourdes peines de prison ferme, pour avoir organisé des manifestations pacifiques et surtout anti-régime; que des grandes plumes critiques du pouvoir monarchique, comme Taoufik Bouachrine et Soulaimane Raissouni, également condamnés, sont détenus depuis des années. Et que le journaliste d’investigation Omar Radi, a été condamné, cette année encore, à six ans de prison ferme, après un procès jugé inéquitable par les associations de défense des droits de l’Homme. Omar Radi, auquel l’ONG Reporters sans frontières a décerné, il y a trois jours, son Prix de l’indépendance.  Le Maroc se retrouve à son tour dans le viseur des enquêteurs belges dans l’affaire dite du "Qatargate", une vaste opération de corruption présumée, mettant en cause plusieurs parlementaires européens. D’après Il Fatto Quotidiano, l'ancien député européen Pier Antonio Panzeri ainsi qu’un autre député européen, Andrea Cozzolino et  son assistant parlementaire, Francesco Giorgi, sont soupçonnés d’avoir été "à la solde du Maroc", d’être intervenus politiquement auprès des députés européens en faveur du Qatar, mais également du royaume chérifien, moyennant paiement. La Repubblica affirme que ce système de corruption présumé aurait été orchestré par les services de renseignement marocains, dont "l’activité d’ingérence" aurait eu pour but d’influencer les eurodéputés sur le dossier du Sahara occidental et celui de l’immigration. Le journal cite deux noms: Yassine Mansouri, le chef des renseignements marocains et Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc en Pologne, tous deux soupçonnés d’avoir été les chevilles ouvrières de cette ingérence. D’après le journal, l’argent aurait été versé de la même manière que les fonds soupçonnés de provenir du Qatar: soit via les comptes d’une ONG "Fight Impunity", "Combattre l’impunité", fondée par Panzeri, soit en liquide, ou encore, sous la forme de "cadeaux". A propos de cadeaux. La fin de l’année approchant, c’est le moment des étrennes et des calendriers. Vous avez certainement acheté celui des éboueurs et des pompiers. Mais avez-vous pensé au calendrier du Vatican? D’après The Times, le Calendario Romano est un incontournable des magasins touristiques et des kiosques de la Ville éternelle, vendu pour la modique somme de 7 euros, et signé Piero Pazzi, un photographe vénitien, qui dit avoir photographié des prêtres ma foi très photogéniques, dans les rues de Rome, ou lors de défilés religieux, comme celui de la Semana Santa de Séville. Les Dieux du Stade n’ont qu’à bien se tenir… Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.