Projet d’attaque contre Emmanuel Macron : le parquet national antiterroriste requiert le renvoi de douze personnes devant le tribunal correctionnel
Ces personnes liées à l'ultradroite sont soupçonnées d'avoir préparé une attaque au couteau contre le président lors d'une cérémonie de commémoration du 11-Novembre dans les Ardennes.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis un procès devant le tribunal correctionnel pour 12 personnes d’ultradroite soupçonnées d’avoir préparé un projet d’attaque visant le président de la République Emmanuel Macron en 2018, a appris franceinfo de source judiciaire jeudi 8 septembre, confirmant une information de l’AFP. C’est maintenant au juge d’instruction de décider s’il y aura un procès ou non et s’il sera devant un tribunal correctionnel ou devant une cour d’assises.
Cette demande de renvoi devant le tribunal correctionnel et non devant une cour d’assises montre que, au terme des quatre années d’enquête, le parquet a estimé que les faits reprochés aux suspects sont des délits et non des crimes. Dans un premier temps, il avait ouvert une enquête pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", fait jugé aux assises.
Une attaque au couteau en céramique
Ces 11 hommes et cette femme sont soupçonnés d’avoir préparé une attaque au couteau en céramique contre Emmanuel Macron lors d’un bain de foule pendant les commémorations du 11-Novembre à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, le 7 novembre 2018, sachant que la céramique n’est pas détectée par les portiques de sécurité.
C’est un ancien négociant en bois de 62 ans à l’époque, Jean-Pierre B., qui avait fomenté ce plan, sans savoir qu’il était sous la surveillance de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) depuis quelques jours en raison de ses propos très virulents à l’encontre du président sur des messageries cryptées. Deux jours avant les commémorations, il avait quitté l’Isère avec un autre homme pour rejoindre Bouzonville, en Moselle, une petite ville proche de Charleville-Mézières, où il avait retrouvé deux complices et avait passé la nuit chez eux.
Les forces de l’ordre les avaient tous les quatre interpellés dès le lendemain matin. Ils étaient rapidement passés aux aveux, selon les informations recueillies par France 2 après les interpellations. A présent, 12 personnes risquent donc d’être jugées devant le tribunal correctionnel.