Profil de l'assaillant de la Chapelle-sur-Erdre : "Il y a une surreprésentation de la pathologie psychiatrique en prison"
Profil de l'assaillant de la Chapelle-sur-Erdre : "Il y a une surreprésentation de la pathologie psychiatrique en prison"
Le docteur Éric Kania, psychiatre hospitalier au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône), était l'invité du journal de 23 heures de franceinfo, samedi 29 mai. Il est revenu sur le profil de l'assaillant de la Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), diagnostiqué schizophrène en prison.
Multirécidiviste, condamné à 19 reprises,l'assaillant de la Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) a passé la moitié de sa vie en prison, où il s'est radicalisé et a été diagnostiqué schizophrène. "Dans les prisons françaises comme dans beaucoup de pays, il y a une surreprésentation de la pathologie psychiatrique. Des études épidémiologiques ont montré qu'il y avait plus de psychotiques que dans la population générale", affirme le docteur Éric Kania, psychiatre hospitalier au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône), dans le journal de 23 Heures de franceinfo, samedi 29 mai.
"Parfois condamner sans examen psychiatrique"
"La justice ne peut pas détecter avant l'incarcération les troubles psychiatriques car le système judiciaire est fait de telle manière qu'une grande partie des personnes qui arrivent en prison le sont après une procédure de comparution immédiate où, dès la commission des faits, elles passent 24 heures en garde à vue avant d'être présentées devant un tribunal, qui peut parfois les condamner sans examen médical ou psychiatrique", poursuit le médecin.