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Insolite et Faits divers

Procès Lelandais : comment la découverte d'une "minuscule" tache de sang a fait basculer l'enquête

Accusé du meurtre de la fillette, disparue en août 2017 lors d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), l'ancien militaire de 38 ans est jugé depuis le 31 janvier devant la cour d'assises de l'Isère. C'est l'élément de preuve qui a poussé Nordahl Lelandais a avoué le meurtre de Maëlys De Araujo. Au neuvième jour du procès de l'ancien maître-chien, jeudi 10 février, un expert de la gendarmerie est revenu sur la découverte d'une "minuscule" tache de sang appartenant à la fillette dans le coffre de sa voiture. Un élément qui a fait basculer l'enquête. Devant la cour, un officier de gendarmerie, expert en empreintes génétiques quand démarre l'enquête sur la disparition de Maëlys, a raconté les différentes phases de  l'analyse de la voiture du suspect, rapidement saisie après les faits. Une voiture "étonnamment propre" La première phase, "très rapide", visait à parer "au plus pressé pour avoir des résultats en 24 heures", alors que le suspect nie en bloc et que les enquêteurs ont encore l'espoir de retrouver l'enfant vivante, raconte-t-il. La voiture, nettoyée avec un soin extrême par Lelandais à une station de lavage, "est étonnamment propre", a noté le gendarme. L'examen permettra néanmoins de trouver une trace d'un mélange des profils génétiques de Maëlys et de Nordahl Lelandais sur un bouton d'allumage des feux. Mais la deuxième phase, plus poussée, ne donne rien de décisif : "On est un peu bloqué", relève le gendarme. C'est finalement le visionnage des images de vidéosurveillance de la station de lavage qui conduit la juge d'instruction à requérir, en août 2018, soit cinq mois après la disparition de l'enfant, un examen plus poussé des zones nettoyées avec un zèle tout particulier par Nordahl Lelandais : le coffre et la portière avant passager. La goutte de sang, "minuscule", est retrouvée sous un tapis dans la zone arrière gauche du coffre. Elle comprend juste assez de matière pour établir qu'il s'agit bien de sang et que c'est bien celui de la victime, a détaillé l'expert. "Une fois qu'on a retrouvé la goutte de sang, il se déroule quelques semaines avant que le corps de l'enfant soit retrouvé. Le corps a séjourné dans la nature très longtemps : on est en février. L'UV, la température et l'humidité, l'ont fortement dégradé", a-t-il poursuivi.  Aussi, l'examen des vêtements que portaient Maëlys, restés exposés de longs mois dans la nature, n'ont pas permi d'en apprendre davantage sur les circonstances du drame. 

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