Procès du 13-Novembre : “on s'est reconstruit”, les victimes épuisées et en larmes à l'annonce du verdict
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Cour d'appel de Paris
À la veille de l'ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015, le garde des Sceaux se rendra à la Cour d'appel de Paris afin de visiter la salle d'audience Grand procès achevée.
Mercredi 29 juin 2022, la cour d'assise spéciale de Paris a rendu son verdict lors du dernier jour du procès du 13-Novembre. Un véritable soulagement pour les victimes et leurs familles.
Après 10 mois de procès, la cour d'assise spéciale de Paris a reconnu coupable de tous les chefs d'accusation 19 des 20 accusés. Parmi eux, Salah Abdeslam a été condamné à la perpétuité incompressible. Une décision saluée par les parties civiles, six ans et demi après les attentats qui ont fait 132 morts à Paris et à Saint-Denis.
Suite à l'annonce du verdict, les nombreuses victimes présentes ont salué la décision de la justice. Parmi eux, Arthur Dénouveaux, un rescapé du Bataclan et le président de l'association Life for Paris. Il a déclaré à propos du fait que les victimes voulaient être dans la salle d'audience au moment du verdict : "Ce n'était pas tant pour voir les accusés, mais pour être tous ensemble. Ça a été ça le message depuis 6 ans et demi. C'est pour ça qu'il y a des associations. C'est pour être ensemble parce que le chemin face à cette horreur a été de se reconstruire en groupe et pas individuellement".
Les victimes épuisées après 10 mois d'un procès historique
Pour les victimes et leurs familles, le verdict du procès du 13-Novembre va leur permettre d'avancer. Emmanuel, un membre des parties civiles, a expliqué : "Maintenant, chacun va vivre son après procès. C'est une page lourde, mais salvatrice qui se tourne. Et puis ça me rassure de savoir que monsieur Abdeslam, après avoir tenté d'éteindre les lumières de la civilisation, là il va en être éloigné des lumières de la civilisation".
Pour d'autres victimes, il était temps que ce procès s'arrête pour passer à autre chose. Bruno, un rescapé du Bataclan a de son côté déclaré : "Maintenant, je suis une victime d'attentat à la retraite. Je serai toujours marqué au fer rouge par ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu, mais ma vie ne tournera pas autour de ça". Pour d'autres, comme pour l'une des victimes du Carillon, la page n'est pas encore tournée : "C'est toujours difficile. La douleur sera toujours présente pour mon frère et pour notre famille". Finalement, Olivier, une autre victime, a souligné la justesse des peines requises. "C'est un message extrêmement clair aux personnes tentées par l'islamisme radical". La fin d'un long procès historique.