Procès des attentats du 13-Novembre : les enquêteurs belges témoigneront de manière anonyme mais à visages découverts
Procès des attentats du 13-Novembre : les enquêteurs belges témoigneront de manière anonyme mais à visages découverts
Le procureur fédéral belge avait menacé mercredi de ne pas laisser témoigner ses enquêteurs, dans le cadre du procès des attentats du 13-Novembre, si leur anonymat n'était pas garanti. Plusieurs sources proches du dossier ont confirmé à franceinfo vendredi que cet anonymat leur sera assuré.
Les enquêteurs de l'unité antiterroriste de la police judiciaire fédérale de Bruxelles (Belgique) témoigneront bien de manière anonyme au procès des attentats du 13-Novembre, a appris franceinfo vendredi 19 novembre auprès de plusieurs sources proches du dossier. Ces enquêteurs belges obtiennent donc l'anonymat qu'ils souhaitaient puisqu'ils déposeront en visioconférence mais à visages découverts, sans que leur nom ne soit donné.
Mercredi, franceinfo avait eu accès à une lettre de Frédéric van Leeuw, procureur fédéral belge, qui demandait explicitement à Jean-Louis Périès, le président de la cour d'assises spéciale de Paris, que les enquêteurs belges témoignent de manière anonyme, tout comme les policiers antiterroristes français.
Dans ce courrier, le procureur belge se disait "dans l'impossibilité légale" de laisser témoigner les enquêteurs si l'anonymat n'était pas garanti. En effet, selon Frédéric van Leeuw, une loi belge du 25 décembre 2016 "inspirée de la législation française" garantit l'anonymat des unités spéciales et antiterroristes de la police fédérale belge.