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Insolite et Faits divers

Procès des attentats du 13-Novembre : il fallait être "à la hauteur d'un point de vue logistique" et "à la hauteur de l'enjeu historique", explique la chancellerie

Procès des attentats du 13-Novembre : il fallait être "à la hauteur d'un point de vue logistique" et "à la hauteur de l'enjeu historique", explique la chancellerie Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s'est ouvert ce mercredi au palais de Justice de Paris. "Deux ans de travail" ont été nécessaires pour aménager le site, d'après la porte-parole de la chancellerie Emmanuelle Masson.  Pour le procès des attentats du 13-Novembre, la justice devait être "à la hauteur d'un point de vue logistique" et "à la hauteur de l'enjeu historique", a déclaré Emmanuelle Masson, porte-parole de la chancellerie mercredi 8 septembre sur franceinfo. La salle d'audience dans l'ancien palais de Justice de Paris a été aménagée pour que le procès ait lieu à paris, dans "un lieu symboliquement fort, un lieu de justice". Des enseignements ont été tirés du procès des attentats de janvier 2015 avec des journées d'audience raccourcies, indique Emmanuelle Masson, les acteurs pourront prendre "le temps nécessaire" franceinfo : Quel est l'enjeu de ce procès pour le ministère de la Justice, il faut être à la hauteur de l'évènement ? Emmanuelle Masson : D'abord, il fallait que la justice soit à la hauteur d'un point de vue pratique et logistique, c'est à dire que la justice soit en capacité d'accueillir ce procès, d'accueillir toutes ces parties civiles et que tout le monde puisse assister à ce procès dans des bonnes conditions. Ça a été deux ans de travail. Il y a eu notamment l'aménagement d'une salle d'audience adaptée au sein de l'ancien palais de Justice dans le centre de Paris, ça a été un gros travail ? C'est une salle qui est classée aux Monuments historiques. Donc, il fallait respecter toutes les normes. Mais il fallait que ce soit un lieu dans lequel un procès puisse avoir lieu dans des conditions satisfaisantes pour tout le monde pendant ces longues semaines. C'était une demande forte de toutes les parties prenantes de ce procès qu'il puisse avoir lieu à Paris et dans un lieu symboliquement fort, un lieu de justice. Là, vous avez une salle qui a été construite, qui est une salle de 500 places. Mais au-delà de cette salle, une quinzaine d'autres salles ont été réhabilités au sein du palais de justice pour pouvoir permettre la retransmission du procès. Dans cette salle, il y a une régie qui a été installée. Il y a une première salle dédiée spécifiquement aux journalistes qui vont pouvoir suivre le procès depuis cette salle qui fait à peu près 120 places. Et ensuite, vous avez d'autres salles, certaines qui vont être ouvertes en permanence et d'autres qui vont être ouvertes en fonction du flux, parce que l'on sait qu'il y aura des moments forts, des temps forts et des journées au cours desquelles il y aura plus de participants, de public et de parties civiles. Il fallait une justice qui ne soit pas une justice d'exception pour juger des actes d'exception ? Tout à fait. Il y a le fait d'être à la hauteur de l'enjeu de ce procès, de l'enjeu historique, de ces attentats qui ont marqué tout le pays, de toutes les fortes attentes. Vous avez des gens qui se présentent comme des combattants d'une certaine cause, et la justice est là pour rappeler qu'au regard de la loi, ce sont des actes criminels que l'on est en train de juger, ce sont des actes criminels, ce ne sont pas des actes combattants. Donc c'est important d'un point de vue démocratique que la justice puisse juger dans le respect de l'Etat de droit et de tous les grands principes qui président un procès pénal, que la justice puisse rendre une décision dans des bonnes conditions en respectant également les droits de la défense. Y a-t-il eu un travail de préparation autour des parties civiles, avec notamment des enseignements qui ont été tirés du procès des attentats de janvier 2025 ? Oui, il y a un mécanisme de suivi des victimes en matière terroriste, avec des associations d'aide aux victimes qui suivent depuis plusieurs années maintenant ces victimes et qui vont les accompagner. Il y a un dispositif spécial au sein même du palais de justice. Et puis il y a eu un très gros travail de préparation de ce procès, fait avec la Cour d'appel, le ministère, les avocats et les associations d'aide aux victimes. Il y a plein de choses qui ont évolué [depuis le procès des attentats de janvier 2015], ne serait-ce que la durée des journées d'audience. Vous avez maintenant des demi-journées d'audience. Ça, c'est une leçon du procès Charlie : des audiences sur la journée entière, c'était beaucoup trop long pour tous les protagonistes de ce procès. Il y a un déroulé très clair des temps d'audience qui a été rendu public, même si ce déroulé bien sûr va évoluer, parce que les témoignages, on ne peut jamais les calibrer. L'idée est donc de prendre son temps dans ce procès ? La construction même de la salle répond à cette problématique. La difficulté dans le procès Charlie, c'était une salle occupée au sein d'un palais de justice qui, par ailleurs, devait continuer toute son activité. Cette salle était prévue pour accueillir au bout d'un certain temps d'autres procès qui allait être repoussés. Là, cette salle est dédiée à ce procès-là, ça veut dire que les acteurs prendront le temps nécessaire, sans aucune autre pression.

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