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Présidentielle : dernière semaine de campagne pour les candidats

ÉLYSÉE 2022 Il reste une semaine aux douze candidats à l'élection présidentielle française, avant le premier tour du scrutin, le 10 avril 2022, pour convaincre les électeurs. Les douze candidats à l'élection présidentielle terminent leur campagne marathon avec une dernière semaine qui s'annonce riche en passages médiatiques, meetings et appels au vote. L'heure de vérité approche pour les candidats à la présidentielle qui entament une dernière semaine de campagne marathon, avec en point d'orgue des émissions télévisées en soirée et une grosse journée de meetings jeudi. Nul doute que la guerre en Ukraine s'invitera encore dans leurs interventions, après la découverte à Boutcha de nombreux cadavres de civils dont le meurtre est imputé aux soldats russes. Dans le concert international de condamnations, le président-candidat Emmanuel Macron a dénoncé, dimanche 3 avril, des images "insoutenables" et affirmé que "les autorités russes" devraient "répondre de ces crimes". Après un week-end de meetings pour une bonne partie des candidats dont le premier et a priori unique d'Emmanuel Macron, ils misent désormais sur d'ultimes rendez-vous pour mobiliser leurs électeurs et convaincre les indécis. Les sondeurs craignent en effet une très importante abstentionaprès une campagne atone, d'abord asphyxiée par la crise du Covid-19, puis phagocytée par la guerre en Ukraine. >> À lire : Présidentielle : au Cirque d’Hiver, le dernier tour de piste d’Anne Hidalgo Quelque 30 % des Français pourraient s'abstenir le 10 avril, un niveau record pour un premier tour de présidentielle sous la Ve République, souligne un sondage Ipsos SopraSteria paru dimanche. Une abstention attendue plus forte dans les foyers aux revenus les plus modestes, montre cette étude, alors que le pouvoir d'achat est la priorité des électeurs dans cette campagne. Et si le duel s'est installé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le chef de l'État sortant s'est stabilisé autour de 27 % tandis que la candidate d'extrême droite a franchi le seuil des 20 % fin mars. Et l'avance du sortant au second tour s'est réduite dans la marge d'erreur (53 % contre 47 % à Marine Le Pen), inquiétant désormais la Macronie. Derrière, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon profite d'une dynamique pour s'installer à la troisième place à quelque 15 %, devant Valérie Pécresse (LR) et l'autre candidat d'extrême droite Éric Zemmour (Reconquête!), au-coude-à-coude autour de 10 %. Retour des hologrammes Après un mois et demi de campagne a minima, Emmanuel Macron met les bouchées doubles dès lundi matin avec une interview sur France Inter, avant une autre mercredi sur RTL. Il devrait aussi "multiplier les déplacements de terrain", a assuré en fin de semaine un responsable de la majorité. Les 12 candidats se succèderont, mardi soir, sur France 2 pour l'émission "Élysée 2022", avec un temps de parole égal, tandis que TF1 les invite tous, deux par deux, en début de soirée au fil de la semaine. Ce sera l'occasion pour les "petits" candidats Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et Jean Lassalle (Résistons !) de se faire entendre. >> À lire : Présidentielle : Emmanuel Macron renoue avec le "en même temps" lors de son grand meeting Côté meetings, Jean-Luc Mélenchon renoue avec les images de synthèse de la campagne 2017 : il sera en chair et en os sur une scène à Lille, mardi soir, et simultanément en hologramme dans 11 autres villes. La journée de jeudi concentrera à elle seule cinq meetings : ceux de Valérie Pécresse (LR) à Lyon, Marine Le Pen à Perpignan, Fabien Roussel (PCF) à Lille, Philippe Poutou (NPA) à Toulouse, et Yannick Jadot (EELV) à Nantes. Enjeu du "vote utile" "Il nous reste une semaine pour convaincre, pour renverser la table", et "dimanche prochain, nous allons faire mentir tous ceux qui expliquent que l'élection est jouée", a lancé de son côté Valérie Pécresse, en meeting dimanche à Paris. Comme d'autres avant elle, en particulier à gauche, elle a accusé Emmanuel Macron de se présenter comme le seul rempart face à l'extrême droite pour s'assurer de l'emporter au second tour. Après avoir bénéficié du vote des électeurs sociaux-démocrates en 2017, et du ralliement de ténors de la droite pendant son mandat, Emmanuel Macron a invité samedi "ceux de la social-démocratie au gaullisme, en passant par les écologistes qui ne (l')ont pas encore rejoint, à le faire". >> À lire : Présidentielle : l'abstention, "seule rivale" d'Emmanuel Macron, selon la presse espagnole Réponse cinglante de l'écologiste Yannick Jadot sur Twitter : "En 2017, les Françaises et les Français pensaient élire Rocard, ils ont élu Sarkozy", et vécu un quinquennat "du déni écologique et de la régression sociale". Emmanuel Macron "ne vous calcule même pas", alancé Anne Hidalgo à ses sympathisants dans son meeting à Paris,appelant les électeurs de gauche à "revenir à leur famille d'origine". Une façon de s'adresser aussi à ceux qui seraient tentés par l'appel à "voter utile", ou "voter efficace" de Jean-Luc Mélenchon. Une stratégie également rejetée par Yannick Jadot et le communiste Fabien Roussel qui font valoir qu'au premier tour, c'est le vote "de conviction" qui doit prévaloir. Avec AFP

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