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Premier tour de la présidentielle 2022 : "La surprise, c'est qu'il n'y a pas de surprise"

À la une de la presse, ce  lundi 11 avril, la réaction des quotidiens français et étrangers au premier tour de l'élection présidentielle, à l’issue duquel Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifient pour le second tour, comme en 2017. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de notre page Facebook… À la une de la presse, l'arrivée en tête d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, comme en 2017. "Bis repetita" : "Sans surprise, un nouveau duel Emmanuel Macron-Marine Le Pen attend les électeurs le 24 avril", annonce 20 minutes. "La surprise, c'est qu'il n’y a pas de surprise ! Le match Macron-Le Pen, ce match retour dont paraît-il les Français ne voulaient pas, aura bien lieu", ironise Le Figaro, qui estime que le président peut envisager la suite "avec sérénité", étant donné son "avance substantielle". "Match retour, avantage Macron" : Le Parisien/Aujourd'hui en France évoque lui aussi la "sérénité" d'Emmanuel Macron, qui "améliore nettement son score de 2017 après 5 années à l’Élysée, avec 27,6 % des voix, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait réussi avant lui, hors cohabitation". Marine Le Pen réalise quant à elle le meilleur score de l'extrême droite au premier tour d’une présidentielle : 23 %. Sa progression en particulier, et celle du vote protestataire en général, inquiète La Croix, qui parle de l’installation d'un "clivage dangereux", en France et envisage un résultat au second tour "beaucoup moins certain qu'en 2017". Cette incertitude alarme Libération : "Cette fois, ça craint vraiment". Le journal accuse Emmanuel Macron de s’être livré à un calcul "cynique", en participant à la "normalisation du discours populiste d’extrême droite" - un calcul "risqué pour un second tour qui s’annonce(rait) bien plus dangereux que le premier".  "La menace de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir n’a jamais été aussi grande" : "Pas elle", titre L'Humanité, en appelant à faire barrage à la candidate de l’extrême droite au second tour, à l’unisson des candidats à la présidentielle, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan exceptés. Encore faut-il que les électeurs se déplacent. Sans atteindre le niveau historique de 2002, l’abstention continue de grimper : 26% au premier tour. D’après Mediapart, cette démobilisation sera «au cœur de l’équation pour le duel du second tour» et «déterminante pour que la balance penche d’un côté ou de l’autre». Déterminant, aussi, le choix des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui «sort par la grande porte», selon Le Parisien, qui juge que le député des Bouches du Rhône «peut se satisfaire d’avoir été le seul à sauver l’honneur de la gauche», avec 22,2% des voix. «Le sort du second tour se joue en grande partie chez les soutiens du candidat de la France Insoumise  : Le Monde prévient également que «la débâcle» de Valérie Pécresse, la candidate des Républicains, et plus encore celle d’Anne Hidalgo, pour le Parti socialiste, limitent par ailleurs le «réservoir de voix» d’Emmanuel Macron pour le second tour. D’après Libération, Marine Le Pen, quant à elle, elle, devrait bénéficier, au moins en partie, du report des voix pour Eric Zemmour, «le grand dégagé» du premier tour, avec 7% des voix. A l’image de la presse française, les quotidiens étrangers prennent acte du nouveau duel Macron/Le Pen - à voir avec le dessin de Herrmann pour La Tribune de Genève, qui montre deux électeurs quittant le bureau de vote: «Au dernier moment, j’ai décidé de voter comme d’habitude!», dit l’un. «Pareil», dit l’autre. «Macron/Le Pen, acte II»:  «Sans surprise, deux France sont sorties des urnes», écrit Le Temps, autre quotidien suisse. «Deux France pas irréconciliables», espère le journal, qui pense que les Français, «à travers l’importance du vote pour l’extrême-droite et pour la gauche radicale, lancent un appel au secours», et que «l’ignorer, ou ne pas en tenir compte, serait une porte ouverte vers un second mandat en forme de blessure». Au Liban, L’Orient Le Jour rappelle qu’il y a cinq ans, Emmanuel Macron promettait de «réconcilier les Français». Le journal estime que «jamais depuis des décennies, ils n’ont (pourtant) semblé plus divisés que pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron» - des divisions dont le journal le rend responsable, pour avoir cherché à «monopoliser l’espace républicain», marché «la plupart du temps sur une seule jambe, la droite, contrairement à la promesse du «en même temps»» et incarné, «à tort ou à raison, la France d’en haut contre celle d’en bas». «Emmanuel Macron a amélioré son score, mais aussi fait monter l’extrême-droite» : pour le journal belge Le Soir, le second tour s’annonce serré pour le président sortant, «seul ou presque face à tous les populismes». «Mis à part les deux noms sur les bulletins de vote dans deux semaines, cette fois, presque tout est différent», prévient le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien allemand s’émeut tout particulièrement, de ce que «les terribles images venues d’Ukraine n’aient pas dissuadé une bonne moitié des Français de faire une croix sur les anciens admirateurs du criminel de guerre Vladimir Poutine». «Un constat amer», pour le journal, qui espère voir Emmanuel Macron «se battre» «pour son bureau à l’Elysée et pour une Europe libre». Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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