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Polynésie : Emmanuel Macron en déplacement aux Tuamotu après une visite historique aux Marquises

Le président français Emmanuel Macron et le ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu assistent à une cérémonie après leur arrivée sur l'atoll de Manihi, dans l'archipel des Tuamotu, en Polynésie française, le 26 juillet 2021. En visite en Polynésie française depuis samedi (dimanche à Paris), Emmanuel Macron a inauguré lundi le chantier d'un abri anti-cyclonique à Manihi, dans l'archipel des Tuamotu, régulièrement frappé par ces catastrophes naturelles. Le chef d'État s'était rendu la veille aux Marquises, une première pour un président de la République. Pour la première fois de son mandat, le président Emmanuel Macron est en déplacement en Polynésie française. Il a inauguré, lundi à Manihi (mardi à Paris), dans l'archipel des Tuamotu, le chantier d'un abri anti-cyclonique, a constaté un journaliste de l'AFP. Dimanche (lundi à Paris), le chef de l'État s'est rendu aux Marquises pour marquer la première visite d'un président de la République dans cet archipel. À Manihi, cet abri anti-cyclonique est crucial sur cet atoll de 600 habitants, qui culmine à cinq mètres et où des vagues de plus de dix mètres peuvent s'abattre en cas de cyclone. Par ailleurs, le réchauffement climatique augmente la fréquence et la puissance des cyclones. "Notre paradis peut rapidement se transformer en enfer", a averti le maire de Manihi, John Drollet, évoquant "des vagues de 12 mètres dans le pire des cas".  "On parle de vos vies, de la vie de vos enfants, on parle d'aujourd'hui, pas de demain", lui a répondu le président de la République. Il a annoncé un programme de 50 millions d'euros financé à parts égales par la France et la Polynésie française, une collectivité d'outre-mer largement autonome. Les Tuamotu sont déjà équipés de 27 abris, mais 8 000 habitants ne sont pas encore protégés et 17 abris doivent être construits d'ici 2027. Les anciens abris anti-cycloniques se sont rapidement dégradés. C'est pourquoi ceux qui sont désormais construits accueillent aussi un bâtiment utilisé au quotidien et entretenu : la mairie, ou une école, comme ce sera le cas à Manihi. Il s'agira du seul bâtiment à étages de l'atoll, et toute la population pourra y trouver refuge à l'approche d'un cyclone. Cérémonie traditionnelle et spectacle aux Marquises  La veille de sa visite dans l'archipel des Tuamotu, Emmanuel Macron était aux Marquises, une première pour un président de la République. Il a exprimé son soutien à la candidature de cet archipel au patrimoine mondial de l'Unesco..  Pour cette occasion historique, les Marquisiens ont offert dimanche soir (lundi matin à Paris) un spectacle rare au chef de l'État – une cérémonie traditionnelle de 600 danseurs et musiciens issus des six îles marquisiennes, vêtus de tenues végétales à base de auti, des feuilles effilées. Seul homme en complet au milieu du stade d'Atuona, principal bourg d'Hiva Oa, Emmanuel Macron a été accueilli par des cavaliers en tenue de combat et par un vibrant Mave mai, un chant déclamé par une soliste. >> À lire aussi : Les conséquences des essais nucléaires, un sujet délicat pour Emmanuel Macron en Polynésie "Notre part d'identité française est voulue et assumée : nous sommes Marquisiens, Polynésiens, Français, et nous en sommes fiers, Monsieur le président", a déclaré la maire de Hiva Oa, Joëlle Frébault. Elle a ensuite baptisé le chef de l'État d'un nom marquisien: "Te Hakaiki Taha'oa", "le grand chef qui marche et qui va loin". Emmanuel Macron a été ensuite acclamé pour avoir commencé son discours en saluant, par quelques mots en marquisien, chaque île de l'archipel. "Notre trésor, c'est cette nature et cette culture", "alors je me battrai à vos côtés pour que nous puissions classer à l'Unesco les Marquises", a-t-il annoncé. Le président appuie ainsi l'initiative des autorités locales qui se sont lancées depuis plusieurs années dans la longue procédure pour obtenir le label Unesco. En arrivant aux Marquises, le président s'est rendu sur les tombes, sous les frangipaniers, des deux grands artistes : le peintre Paul Gauguin, mort en 1903, et le chanteur Jacques Brel, décédé en 1978.  Emmanuel Macron défend le "cas par cas" sur les projets éoliens et solaires En déplacement en Polynésie, Emmanuel Macron s'est également exprimé sur les énergies éoliennes et solaires. "Il faut savoir adapter ou renoncer" aux projets d'éoliennes "au cas par cas", qui "créent trop de tension, dénaturent le paysage, parce que parfois ça arrive", a-t-il fait valoir dans un entretien à franceinfo diffusé mardi 27 juillet, estimant qu'il fallait réussir à "concilier ce pragmatisme avec notre ambition climat". "Il y a des endroits où les projets en solaire, en éolien, sont bien concertés, bien pensés, s'inscrivent dans le paysage (et qui) sont acceptés par la population et permettent de développer aussi des retours économiques", a-t-il salué, encourageant à aller dans cette direction. Il a d'ailleurs souligné la "stratégie ultra-marine qui est de développer massivement le renouvelable parce que c'est une stratégie de souveraineté" dans les territoires d'Outre-mer comme la Polynésie. Le chef de l'État devait ensuite retourner à Tahiti pour une rencontre avec des chefs d'entreprise. Il a prévu de rentrer en métropole le 28 juillet. Avec AFP

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