Policière municipale attaquée : ce que l'on sait de l'auteur présumé de l'attaque au couteau à La Chapelle-sur-Erdre
L'auteur d'une attaque au couteau dans les locaux de la police municipale de La Chapelle-sur-Erdre, en Loire-Atlantique, a grièvement blessé une agente d'une cinquantaine d'années, a appris franceinfo auprès d'une source de gendarmerie. L'homme a d'abord pris la fuite, puis a été repéré, a blessé deux gendarmes par balle, a lui-même été blessé, a été interpellé, et est décédé, selon plusieurs sources proches du dossier.
Un Français habitant à La Chapelle-sur-Erdre
Le suspect avait 39 ans, selon une source de gendarmerie. "Cet individu est Français né en France", a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dépêché sur place. Selon le maire de La Chapelle-sur-Erdre, Fabien Roussel, lors d'un point presse, l'auteur présumé des faits habitait la ville de 20 000 habitants. L'élu a ajouté que l'homme "n'était pas connu" de la police municipale ni de la mairie et estime que c'est pour cela qu'il a pu entrer dans les locaux de la police municipale sans problème.
Connu pour des faits de droit commun
Cet homme était connu de la justice, mais uniquement pour des faits de droit commun et n'avait jamais été condamné pour terrorisme, comme le ministre de l'Intérieur a tenu à le préciser lors de son point presse vendredi en début d'après-midi. Gérald Darmanin a aussi estimé que l'homme "voulait agresser des gendarmes", il était d'ailleurs connu pour des violences envers des forces de l'ordre, selon une source de gendarmerie.
L'individu a été écroué le 9 mars 2013 pour vol à main armée en récidive et séquestration, selon une source de gendarmerie. Il a tenté de s'évader une dizaine de jours plus tard et, à cette occasion, a commis des dégradations et a blessé des agents, il a donc à nouveau été condamné. Selon une source proche, l'homme a purgé une peine de huit ans d'emprisonnement prononcé en 2015 et a été libéré le 22 mars 2021 en fin de peine, sans aménagement.
Radicalisé en prison et schizophrène
L'homme a un profil hybride, à la fois radicalisé et schrizophrène. Pendant sa détention, en 2016, "il avait été signalé pour sa pratique rigoriste de l'islam, pour radicalisation, il était inscrit au fichier des signalements de la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT)", a confirmé Gérald Darmanin. Selon une source proche de l'enquête, l'homme se radicalise quand il décompense.
Il "était reconnu, diagnostiqué comme schizophrène sévère, il avait un traitement médical. Il a été placé dès sa sortie de prison dans un appartement suivi par une association spécialisée afin de l'aider dans son suivi sanitaire", a ajouté le ministre.
En effet, selon une source proche, un suivi socio-judiciaire a été mis en place à sa sortie de prison en mars dernier, notamment avec une obligation de soins. Depuis, il avait rencontré le service pénitentiaire d'insertion et de probation à trois reprises et avait présenté les justificatifs de soins auprès du centre médico-psychologique. Il avait aussi retrouvé un emploi.