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Insolite et Faits divers

Paris : la création d'une police municipale adoptée en Conseil avec les voix de l'opposition

La mesure était une promesse de campagne d'Anne Hidalgo. Les alliés verts et communistes de la maire de Paris ont voté contre. Le projet de police municipale parisienne, promesse de la maire Anne Hidalgo aux municipales de 2020, a été adopté mercredi 2 juin avec les voix de l'opposition mais sans celles de ses alliés écologistes et communistes. L'élue socialiste, qui s'était ralliée à cette idée en 2019, un an avant d'être réélue, a salué une "décision historique" alors que la police municipale est "partout ailleurs en France une évidence du quotidien". C'est la promulgation fin mai de la loi Sécurité globale, même partiellement censurée, qui a permis de mettre fin à cette exception historique. Policiers opérationnels en septembre Les premiers policiers municipaux, équipés d'un gilet pare-balles, d'une gazeuse, d'une matraque, de menottes et d'une caméra mais pas d'arme létale, seront opérationnels dès la rentrée de septembre. L'objectif de la mairie est de passer de 3 300 agents aujourd'hui actifs au sein de la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) à 5 000 pour les JO de 2024. Répartis dans 17 divisions d'arrondissement, les policiers parisiens pourront verbaliser dépôts sauvages, épanchements d'urine, jets de mégots, nuisances sonores, déjections canines, stationnements gênants ou débords de terrasses. Les écologistes et les communistes votent contre Le projet, défendu par l'adjoint à la sécurité Nicolas Nordman, a été adopté en Conseil de Paris à 114 voix pour et 30 contre grâce à celles des élus socialistes, de droite et du centre et malgré l'opposition des autres élus de gauche. Craignant un désengagement de la police nationale, écologistes et communistes ont voté contre. La police municipale "ne répondra pas aux problèmes de sécurité publique", a expliqué Fatoumata Koné (Europe-Ecologie les Verts), qui dénonce le "transfert de compétences de l'Etat vers les collectivités territoriales" sans "les moyens financiers ou assiettes fiscales". Les élus de droite, qui réclamaient cette police municipale "depuis de nombreuses années", ont voté le projet tout en soulignant ses nombreux défauts. "Un policier sans arme, c'est une cible", a ainsi estimé la députée Brigitte Kuster (Les Républicains).

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