Panne des numéros d'urgence : une enquête administrative ouverte après un décès dans le Morbihan
Par ailleurs, deux autres personnes sont mortes à la suite d'un AVC à La Réunion. Leurs proches n'ont pas réussi à joindre les secours, mais le lien avec la panne de mercredi soir n'est pas encore établi.
Une enquête administrative a été "sollicitée par l'Agence régionale de santé" (ARS) de Bretagne après le décès d'un homme de 63 ans mercredi 2 juin dans la soirée, à l'hôpital de Vannes (Morbihan), suite à la panne des numéros d'urgence téléphoniques, a annoncé jeudi la préfecture du département dans un communiqué.
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"D'après les premiers éléments communiqués par la famille, cette personne avait été conduite par un proche au centre hospitalier, au vu des difficultés techniques rencontrées pour appeler les services de secours (15, 112)", a indiqué la préfecture. Il s'agit d'"un patient de 63 ans" qui a subi "une réanimation qui n'a pu aboutir" et a conduit à son décès, a détaillé le directeur général de l'ARS Bretagne, Stéphane Mulliez, lors d'une conférence de presse en fin de matinée.
Deux autres morts suspectes
Le ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a fustigé des "dysfonctionnements graves et inacceptables", a de son côté évoqué trois morts potentiellement liées à cette panne sur l'ensemble du territoire.
Outre l'homme mort dans le Morbihan, "deux autres accidents cardiovasculaires" (AVC) ont eu lieu à La Réunion, a ajouté Gérald Darmanin, "mais je ne peux pas dire si le temps [avant l'arrivée des secours] a été particulièrement long et s'il est imputable à ce numéro d'urgence". "Ce qui est sûr, c'est que les personnes ont témoigné qu'ils ont essayé d'appeler plusieurs fois et qu'ils n'ont pas réussi tout de suite à avoir des opérateurs", a détaillé le ministre. Interrogé par l'AFP, son entourage rapporte que ces deux "accidents" s'étaient soldés par la mort des patients.