“On n’arrive pas à créer ce lien” : Thomas Sotto (Télématin) évoque son regret avec son fils adolescent en plein direct

Depuis plusieurs semaines, Thomas Sotto et Marie Portolano commentent une actualité bien morose. Conflit israélo-palestinien, l’assassinat de Dominique Bernard ou encore l’attentat à Bruxelles, coûtant la vie à deux Suédois. Ainsi, ce mardi 17 octobre 2023, les deux journalistes recevaient la psychologue Audrey Le Mère qui a ainsi donné certains conseils au sujet de la gestion de ces inquiétudes qui touchent ainsi les plus jeunes et les adultes. Thomas Sotto a alors posé une question assez personnelle : "Je veux qu'on parle un petit peu des enfants et des ados. Moi, j'ai un ado à la maison, on regarde le 20H ensemble, il s'intéresse à l'actualité comme beaucoup de jeunes, beaucoup d'enfants. Et quand je lui demande à chaque fois, 't'es sûr que ça va ? tu comprends ?', il me dit 'oui oui'. Donc on n'arrive pas à créer ce lien. Est-ce qu'il faut forcer, pousser ce dialogue ? Ou est-ce qu'il faut accepter leur réponse à ces ados ?", a-t-il demandé. Ce à quoi la psychologue a répondu : "En tant que parent, c'est vrai qu'on est tenté de vouloir endiguer la peur de nos enfants ou à ce qu'ils comprennent la complexité d'une situation et parfois c'est prendre le risque de rendre confuse en réalité l'information. Vous devez ressentir l'enfant dans des éléments de compréhension. C'est avant tout du ressenti". Marie Portolano a elle aussi posé une question personnelle. "Et par exemple, le mien, je lui ai expliqué ce qu'il s'était passé à Arras, la minute de silence dans les écoles, et il me dit 'je ne veux plus y aller, j'ai peur'. Est-ce que je dois le forcer ?".  Une psychologue donne des réponses concrètes aux questions de Thomas Sotto et Marie Portolano La psychologue Audrey Le Mère a tenu à réconforter la journaliste : "Vous restez le parent, c'est quand même à vous d'incarner ces limites et autorités parentales qui vous paraissent bonnes pour votre enfant. Il faut que la peur reste une émotion, qui est légitime, il faut accepter d'avoir peur, néanmoins il ne faut pas y répondre en permanence (...) Il faut essayer de les rassurer, d'expliquer et de les accompagner au mieux".