Olivier Véran : Rachida Dati menace de saisir la justice sur la question des vaccins
Bras de fer entre l'élue du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, et la maire de la ville, Anne Hidalgo. La première dénonce l'inaction de la seconde pour enrayer la propagation du virus et menace de saisir la justice.
Fin mars, Rachida Dati a décidé de faire ouvrir un centre de vaccination dans le VIIe arrondissement de Paris - dont elle est la maire - afin de faire vacciner les enseignants et autres personnels éducatifs, qui ne sont pas encore éligibles à la vaccination, contre l'avis de la maire de Paris, Anne Hidalgo. "Il y a des doses soit non affectées, soit qui risquent d'être perdues ou jetées", a expliqué Rachida Dati lors d'une conférence de presse le 8 avril dernier, justifiant sa décision de les administrer à "ces publics essentiels que sont les enseignants ou les personnels des crèches et des écoles." Une initiative à laquelle Anne Hidalgo s'est formellement opposée, demandant au préfet de police Didier Lallement de faire fermer ce centre. Ce mercredi, l'ancienne garde des Sceaux a fustigé cette action, en s'adressant directement à la maire de Paris sur son compte Twitter. "Ce matin encore A. Hidalgo exige des sanctions et la déprogrammation de la #vaccination des enseignants et personnels des crèches et écoles ! Et @GDarmanin et la @prefpolice s'exécutent ! Les vaccinations de complaisance à l'Hôtel Dieu et dans le 12ème de Mme Hidalgo, on en parle ?", a écrit Rachida Dati. En effet, dans un article du Monde paru le 6 avril, on apprend que l'équipe de la maire du VIIe arrondissement de Paris s'est vue retirer ses droits d'administrateur de la plateforme Doctolib, annulant par la même occasion environ 200 rendez-vous de personnes âgées de 20 à 55 ans, dont certaines avec des critères de comorbidités.
"Je saisis la justice"
Furieuse, Rachida Dati a alors adressé un courrier au ministre de la santé, Olivier Véran, dans lequel elle dénonce "des décisions arbitraires et injustifiées" avant de déclarer : "C'est un abus de pouvoir. Je suis dépossédée de ma mission d'élue. Si tout ça persiste, je saisis la justice." L'équipe d'Anne Hidalgo, qui prône l'égalité de tous devant les règles, à répondu à l'ancienne ministre de la justice en expliquant qu'il ne devrait pas y avoir de "passe-droit" et que "les règles décidées par le gouvernement s'appliquent à tous dans notre pays, y compris à Rachida Dati."
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