Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron ont réglé leurs comptes à l'Élysée
Le 31 mai dernier, le président de la République Emmanuel Macron a reçu son prédécesseur Nicolas Sarkozy à l'Élysée. L'occasion pour les deux hommes de faire une mise au point sur un sujet sensible...
Nicolas Sarkozy a beau s'être retiré de la vie politique en 2016, il n'est jamais loin lorsqu'il s'agit de commenter les faits et gestes de ses successeurs. Le 27 mai dernier, l'ancien président de la République est monté au créneau après avoir assisté, devant sa télévision, au discours d'Emmanuel Macron prononcé au Mémorial du génocide de Kigali, au Rwanda. Dans son allocution, le chef de l'État a reconnu la "responsabilité accablante" de la France dans l'assassinat du peuple Tutsi par les Hutus, en 1994. Nicolas Sarkozy, qui était ministre du Budget sous Mitterand-Balladur à l'époque, reproche au chef de l'État de l'avoir tenu à l'écart de cette rencontre, lui qui, tout au long de son mandat présidentiel, avait fait l'une de ses missions premières celle de retisser les liens entre la France et le pays d'Afrique de l'Est.
En 2010, notamment, l'ex président de la République s'était rendu à Kigali et avait lui-même reconnu les fautes commises par la France dans les années 1990. "Des erreurs politiques ont été commises ici et ont eu des conséquences absolument dramatiques", avait alors déclaré l'ex-président des Républicains, amorçant ainsi une réconciliation entre les états français et rwandais. Face à la déception de l'ancien chef de l'État, Emmanuel Macron a décidé de le recevoir à l'Élysée. Les deux ont ainsi pu s'expliquer, comme le révèle un proche de l'actuel président à l'Opinion. "À Kigali, le président avait choisi de faire un discours ultra-personnel. Il le lui a dit. Il a été très content de sa discussion avec Nicolas Sarkozy", a assuré la source.
Vers une coalition Sarkozy-Macron ?
Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy sort du silence pour critiquer l'approche de son successeur. Il y a quelques mois déjà, l'ancien président de la République avait fait part de sa désapprobation après avoir été tenu à l'écart des négociations entre Renaud Muselier et La République en Marche en vue des régionales en PACA. Là encore, l'époux de Carla Bruni Sarkozy s'était fait entendre auprès d'Emmanuel Macron, qui a une nouvelle fois cherché à calmer le jeu. En vue d'une collaboration à l'approche de la présidentielle de 2022 ? Possible.
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