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Arts et People

Mort de Nahel à Nanterre ​​: les avocats de deux habitants "dans l’incompréhension" après la décision du tribunal

Le 27 juin dernier, Nahel, un adolescent de 17 ans, a été tué par un policier à Nanterre. Un fait divers qui a beaucoup fait parler et, par la suite, ce sont de nombreux Français qui se sont révoltés dans les rues. Pour cela, ils n'ont pas hésité à prendre pour cible des établissements scolaires mais aussi des mairies ou des magasins. Parmi eux, il y a François, âgé de 22 ans et Yaniss, 20 ans. Leurs deux prénoms ont été changés pour protéger leur identité. Tous deux ont été jugés devant le tribunal de Bobigny ce lundi 13 novembre, comme l’a indiqué Le Parisien. Ils sont accusés d’avoir participé à l’incendie du poste de police municipale de leur commune dans la nuit du 29 au 30 juin. Le tribunal les a condamnés à un an de prison ferme chacun, ce qui a provoqué l'incompréhension de leurs avocats et notamment celle de Yaniss. “Il est le seul à avoir atterri en prison”, déplore d'abord Me Aurélia Barré. “Ça tient à quoi ? À l’emplacement d’une caméra. C’est celui qu’on a, c’est celui sur lequel on cogne”, précise ensuite l’avocate. En plus des images de vidéosurveillance qui ont pu être analysées, il y a également une vidéo diffusée sur Snapchat. Au total, ce sont neuf personnes qui ont été identifiées parmi lesquelles se trouvent quatre mineurs qui vont comparaître en janvier 2024. Yaniss était celui sur lequel les charges les plus lourdes pèsent. Depuis son box, le jeune homme a évoqué cette soirée. Une fois dans la rue, il confie s’être retrouvé face à un grand nombre de personnes. “Il n’y avait pas de dialogue, pas de concertation. Tout le monde parlait, mais personne ne s’écoutait. Personne ne se disait qu’il y aurait des répercussions”, s’est-il souvenu. Le jeune homme, dont le casier judiciaire est vierge, confie avoir été “entraîné dans un tourbillon de violences”. Selon ses propos, Yaniss a utilisé des mortiers d’artifices qui étaient disposés dans la rue. “Tout le monde se servait, je me suis servi”, admet-t-il avant de poursuivre : “J’en ai pris un, mais je ne l’ai pas utilisé sur la police municipale. Je l’ai actionné plus tard, tôt le matin”. De son côté Français comparaissait libre après avoir été placé sous contrôle judiciaire lors de l’audience de comparution immédiate du 6 octobre. Il était accusé d’avoir détenu un bouclier en Plexiglas subtilisé par les émeutiers lors de l’assaut sur le poste de police. L’objet a été retrouvé dans sa chambre et le jeune homme a confié avoir “agi comme un abruti”.   Yaniss et François : les deux hommes ont-ils été condamnés ?  Yaniss et François ont été reconnus “solidairement responsables” de leurs actes et des dégradations commises dans la nuit du 29 au 30 juin dernier. La procureur avait requis cinq de prison dont dix-huit mois avec sursis à l’encontre de Yaniss et trois ans de réclusion dont un an avec sursis contre François. Suite à cette audition, les  deux hommes ont été condamnés à un an de prison ferme chacun. Le premier effectuera sa peine à l’aide d’un bracelet électronique, le second sous le régime de la semi-liberté. Concernant le policier à l'auteur du tir sur Nahel, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire ce mercredi 15 novembre.

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