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Mort de Nahel à Nanterre : "La police ne peut pas être au-dessus des lois"

À la une de la presse, ce jeudi 29 juin, les réactions à la mort, mardi, à Nanterre, en banlieue parisienne, de Nahel, 17 ans, abattu à bout portant lors d’un contrôle de police. L'onde de choc du coup de force de Wagner en Russie, où Vladimir Poutine semble vouloir reprendre la main et le contrôle de l’entreprise d’Evgueni Prigojine. Et l'opinion du président brésilien Lula sur la gastronomie française et italienne. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de notre page Facebook. À la une de la presse française, les réactions à la mort, mardi, à Nanterre, en banlieue parisienne, de Nahel, 17 ans, abattu à bout portant, lors d’un contrôle de police. "Rien ne peut justifier, même un refus d’obtempérer, qu'un policier abatte de sang-froid une personne" : indignation, ce matin, de L'Humanité, face à ce que le journal qualifie de "drame inexcusable". Une mort qui témoigne, selon L'Huma, de "la dérive violente des pratiques policières" en France, du fait, notamment, de la dernière réforme du Code de la sécurité intérieure, qui facilite, depuis 2017, le recours aux armes, notamment en cas de refus d’obtempérer. "Dérive", accuse aussi Libération, en évoquant une "inflation meurtrière" qui se nourrirait "d'une parole politique débridée, d’un cadre législatif permissif et de défaillances dans la formation" des policiers. Libé, qui salue, néanmoins, "la clarté des paroles officielles", appelant enfin "un chat un chat", et dénonçant, sans ambiguïté, "la faute" du policier. Le Parisien/Aujourd'hui en France exprime, lui, son incompréhension face à ce drame et sa consternation face aux heurts qui se sont produits à Nanterre et dans plusieurs villes de France ces deux dernières nuits. Des violences à la une, ce matin, du Figaro, qui fait état d’"une vague de violences urbaines" que le gouvernement chercherait à "contenir", d’une "contagion" qu’il chercherait à "éviter". Le Figaro juge, pour sa part, "insuffisantes" les déclarations d’Emmanuel Macron, dont "le verbe incertain l’éloigne de Nicolas Sarkozy et le rapproche de François Hollande" - ce qui n’est pas un compliment, pour le journal, qui dénonce "la vision univoque d'une République présumée coupable" face à la 'jeunesse des quartiers, une "rhétorique friable qui, au nom de l’émotion, oublie de condamner des violences indéfendables". Même son de cloche du côté de L’Opinion, mécontent de voir le président "prendre une position favorable à la victime, avant même la conclusion de l’enquête", de sortir de l’ambiguïté du "en même temps", à son détriment, forcément. Loin des polémiques, La Croix demande à ce que "le calme et la dignité" reprennent le dessus. "Le métier de la police est difficile, écrit le journal. Mais (personne) ne souhaite qu’elle soit au-dessus des lois. C’est la confiance de toute la société qui est en jeu". À la une également ce matin, l’onde de choc du coup de force de Wagner en Russie, où Vladimir Poutine semble vouloir reprendre la main. The Moscow Times, qui cite "deux sources proches du ministère de la Défense", annonce l’arrestation du général Sergueï Sourovikine, dont les services de renseignement américains disent qu'il connaissait les projets du patron d'Evgueni Prigojine, le patron de Wagner, mais ignorent en revanche s’il a joué ou non un rôle actif dans cette affaire. The Guardian, le quotidien britannique, ne parle pas d’arrestation, mais indique que plusieurs sources russes confirment que le général Sourovikine n’est plus apparu en public depuis samedi, le jour du coup de force de Prigojine. Sa tentative de putsch va-t-elle provoquer des purges au sein de l’armée ? The New York Times affirme que Vladimir Poutine s’apprête à "punir les alliés de Prigojine", à la fois "au sein du gouvernement et au sein de l’armée". Le quotidien américain explique que le président russe cherche à apparaître comme ayant de nouveau "le contrôle total" de la situation - ce que semblent confirmer ses propos sur les contrats commerciaux de Wagner avec le ministère de la Défense, qu’il dit vouloir étudier désormais de plus près. The Wall Street Journal soutient, quant à lui, que Vladimir Poutine veut "prendre le contrôle" de Wagner. Le quotidien américain fait état d’une "intense activité diplomatique", ces derniers jours, en ce sens - du déplacement du vice-ministre russe des Affaires étrangères à Damas pour y livrer personnellement le message à Assad que le groupe Wagner n'y opérera plus de "manière indépendante". De hauts responsables du ministère russe des Affaires étrangères auraient également téléphoné au président de la République centrafricaine, dont une partie des gardes du corps personnels sont des mercenaires Wagner, pour lui garantir que la crise ne ferait pas "dérailler" les projets d’expansion de la Russie en Afrique ; tandis que des avions gouvernementaux russes auraient fait la navette entre la Syrie et le Mali. Le WSJ pense que le but de toutes ces manœuvres est de dire qu’il n’y aura pas d’interruption dans les opérations de Wagner mais que le groupe aura désormais "une nouvelle direction", la question étant de savoir quelle sera "l’ampleur et la vitesse" de la reprise en mains par le Kremlin. Cette thèse d’un "serrage de vis", est confirmée par nos confrères de RFI, qui indiquent que des médias arabes et occidentaux font état de l’arrestation, par l’armée russe et par les forces gouvernementales syriennes, de "plusieurs commandants" de la société Wagner en Syrie. On ne se quitte pas là-dessus. À la rubrique diplomatique, toujours, mais dans un registre nettement moins dramatique – quoique. O Globo, le journal brésilien, rapporte que Lula s’est laissé aller à des confidences sur ses expériences gastronomiques en France et en Italie, et que le président brésilien dit n’avoir pas apprécié les petits plats mitonnés pour lui à Paris et à Rome. "Rien de tel qu’une bonne queue de bœuf ou un bon riz au poulet", des recettes typiques brésiliennes, a déclaré Lula, en bon patriote (ou en bon démagogue, c’est selon), en se plaignant des quantités trop petites servies, selon lui, en France et en Italie. Sacrilège ! Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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